Publicité

Parlement: Arvin Boolell pose sa PNQ en pleine épidémie

3 février 2020, 08:15

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Parlement: Arvin Boolell pose sa PNQ en pleine épidémie

Coup d’envoi des débats sur le discours-programme à l’Assemblée nationale, aujourd’hui. À l’ordre du jour, à partir de 11 h 30, la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition. Selon les dernières indications – notamment la deuxième réunion du comité premier ministériel sur le nouveau coronavirus tenue hier ; ainsi que la visite d’Arvin Boolell et du gynécologue-député Farhad Aumeer à l’hôpital de Souillac, vendredi – tout porte à croire que la PNQ du chef de l’opposition lors de cette première session 2020 de l’Assemblée nationale sera axée sur cette épidémie qui a déjà fait plus de 300 morts.

Il n’empêche que d’autres sujets qui méritent éclaircissements figurent aussi en haut de l’agenda de l’opposition. À l’instar du taux élevé de manganèse dans une cargaison spécifique de carburant et qui aurait, selon la MotorVehicle Dealers Association, endommagé quelque 3 300 véhicules. Ou encore, les Rs 18 milliards puisées du Special Reserve Fund de la Banque centrale.

Après cette tranche, Tania Diolle, désignée comme première oratrice de la majorité, ouvrira le bal des débats. La candidate battue de Belle-Rose–Quatre-Bornes, repêchée grâce au Best Loser System, présentera notamment la motion de remerciement au président de la République, Pradeep Roopun, qui a lu le discours programme 2020-2024 le 24 janvier.

Du côté de l’opposition, ce sera le député rouge Fabrice David qui donnera la réplique à Tania Diolle. Chez les Mauves, la députée du n°20 (Beau-Bassin–Petite-Rivière) Karen Foo Kune sera la première oratrice. Alors que du côté du Parti mauricien social-démocrate, c’est Patrice Armance qui a été désigné pour ouvrir le bal.

Au total, il est prévu que 14 orateurs, dont plus d’un ministre, prennent la parole aujourd’hui. La séance devrait durer jusqu’aux alentours de 22 h 30.

 

 


La Chief Whip : «Il n’a jamais été question d’une séance mardi»

«Li kler gouvernma inn sové. Les ministres ont pris peur en voyant les questions.» Commentant la non-tenue de la séance parlementaire demain, le député du Mouvement militant mauricien Rajesh Bhagwan ne mâche pas ses mots. Pour lui, le cours normal des choses veut qu’il y ait une séance parlementaire, avec des questions à l’ordre du jour, mardi, «même si l’Assemblée nationale a siégé la veille». Surtout, souligne Rajesh Bhagwan, que la population attend des réponses du Premier ministre et de ses ministres sur plusieurs «problèmes du quotidien, comme le nouveau coronavirus, le Metro Express, le problème de l’essence, les inondations et la drogue». Il y avait aussi, poursuit-il, parmi les questions déposées à l’Assemblée nationale, une interpellation sur la nomination de Rudy Veeramundar comme directeur du Government Information Service, entre autres.

«On comptait aussi demander au Premier ministre où en sont les enquêtes à l’ICAC sur les affaires Sumputh et Choomka, car une centaine de questions n’ont pas été répondues par le gouvernement jusqu’en 2019», avance Rajesh Bhagwan. Et d’ajouter que quoi qu’il en soit, l’opposition ne compte pas «kil parad» et que ce n’est que partie remise.

Pour sa part, la Chief Whip, Naveena Ramyad, réplique qu’il n’a jamais été question d’avoir une séance parlementaire mardi. «Le gouvernement a fixé le premier jour des débats au lundi 3 février. Je ne comprends pas d’où sort l’idée qu’il allait y avoir une séance mardi», rétorque-t-elle.

Confrontée au fait que des parlementaires de l’opposition ont déjà fait parvenir leurs questions, Naveena Ramyad affirme ceci : «La ‘clerk’ de l’Assemblée nationale m’a dit qu’il s’agit d’un processus continuel, que tout au long de l’année les députés envoient leurs questions. D’ailleurs, elle a commencé à recevoir des questions après la cérémonie de prestation de serment.»

La Chief Whip trouve «très méchantes» les réactions de l’opposition, surtout que celle-ci a boycotté le discours-programme. «Mais j’espère au moins qu’ils l’ont lu et feront des débats constructifs pour qu’il y ait un niveau intéressant.»