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Meurtre de Poste-de-Flacq: «L’amant», un tatoueur de 23 ans, interrogé

4 février 2020, 08:15

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Meurtre de Poste-de-Flacq: «L’amant», un tatoueur de 23 ans, interrogé

Elle est morte après avoir été poignardée au cou. C’est ce qu’a conclu l’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, Principal Police Medical Officer, suivant le meurtre de Soujaya Bunghooye dimanche 2 février. Au banc des accusés : le mari, Kriteshsingh Bunghooye. Ce dernier la soupçonnait d’infidélité.

Il s’est enfui peu après son forfait. Et a été arrêté hier, lundi 3 février, près d’un champ de cannes de la région. Kriteshsingh Bunghooye, un peintre âgé de 27 ans, a été traduit au tribunal de Flacq et répond d’une accusation provisoire d’assassinat. 

Le suspect a ensuite été transporté à Camp Poorun. Les policiers ont retrouvé l’arme du crime du crime, le scooter et les vêtements qu’il portait ce jour-là.

Dans la soirée du crime, la Criminal Investigation Division (CID) de Flacq a pour sa part interrogé un tatoueur de 23 ans et habitant Poste de Flacq. Ce dernier a avoué entretenir une liaison avec Soujaya Bunghooye, connue comme Jaya, 23 ans et employée à l’hôtel Jalsa Beach, depuis deux mois. Il a expliqué qu’ils se sont rencontrés aux alentours de 11 heures dimanche matin et l’avait déposée à son domicile. 

Peu après midi, la victime lui aurait informé que son époux lui réclamait de l’argent. C’est vers 15 heures qu’il a appris qu’elle a été poignardée. 

Kriteshsingh Bunghooye et Soujaya Bunghooye se sont connus alors que cette dernière était encore au collège. Ils travaillaient ensemble à Mare-Tabac pendant les vacances scolaires. Elle a eu son premier enfant à 17 ans. Le couple battait déjà de l’aile, affirment les proches. La jeune femme avait construit une maison à Flacq sur un terrain que lui a légué sa grand-mère. Toutefois, elle n’y est pas restée longtemps et avait décidé de retourner vivre chez ses parents.

Le suspect est ensuite retourné auprès de son épouse. Selon Ouma Devi Caussy, la sœur de la défunte, le couple se disputait fréquemment. Elle soutient que Soujaya Bunghooye était victime de violence conjugale et a, à maintes reprises, porté plainte contre son époux. Elle détenait d’ailleurs un Protection Order contre son mari. Selon elle, étant toxicomane, son beau-frère aurait démissionné de sa responsabilité de père et d’époux. C’est sa mère qui s’occuperait du bien-être des enfants.

Ouma Devi Caussy dément que sœur entretenait une relation extraconjugale. Selon ses dires, son beau-frère était jaloux et devant tant de violence au sein du couple, ses parents avaient expulsé Kriteshsingh Bunghooye de leur maison. Mais ce dernier aurait continué à harceler son épouse. «Partou, kot li alé li dir fam la éna dimounn déor, li pé tromp li.»

Jyoti Bunghooye, la mère du suspect, est, elle, effondrée. Elle allègue que c’est l’infidélité de sa défunte belle-fille qui serait la cause de ce drame. Jyoti Bunghooye affirme que son fils aurait eu une dispute avec un homme avec qui la victime aurait entretenu une relation. Et dimanche encore, il aurait été témoin d’une scène qui l’aurait poussé à bout pour commettre l’irréparable. 

«Si d’un côté, une mère a perdu sa fille, moi j’ai perdu mon fils qui se retrouve en cellule.» Jyoti Bunghooye, déplore que son époux, qui voulait voir la dépouille de sa belle-fille, a été mis à la porte au domicile des Anatah. 

Les funérailles de Soujaya Bunghooye ont eu lieu hier après-midi. Elle a été incinérée à Laventure.