Dans quelles circonstances Vijay Pursun, un habitant de Rose-Belle âgé de 48 ans, a-t-il trouvé la mort ? C’est ce que tentent d’établir les enquêteurs. A-t-il été agressé où victime d’un accident comme l’a laissé entendre Darmoo Moothy, qui est en détention dans le cadre de cette affaire ? La police essaie de percer le mystère.

Le Service d’aide médicale d’urgence (SAMU) avait été mandé à Mont-Ida jeudi après-midi, après que Vijay Pursun, employé comme helper à la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA), s’est écroulé dans un champ de canne. Toutefois, le médecin de service du SAMU y a constaté son décès. Une autopsie, pratiquée dans la soirée de jeudi par le chef du service médicolégal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué le décès du helper à un «shock due to multiple injuries». Il avait des blessures internes et les côtes fracturées.

La police de Camp-de-Masque menée par la Woman Police Inspector (WPI) Ramkissoon, en collaboration avec la Criminal Investigation Division (CID) de Flacq, sous la supervision du surintendant de police Badal, a interpellé le collègue de Vijay Pursun. Il s’agit de Darmoo Moothy, un habitant de Camp-Caval, à Curepipe, âgé de 54 ans. Ce dernier travaille comme chauffeur à la MCIA.

Le quinquagénaire a expliqué aux membres des forces de l’ordre qu’il se trouvait dans le camion alors que Vijay Pursun est descendu pour faire quelques travaux. À un moment, il aurait aperçu Vijay Pursun qui était pris d’un malaise et en train de vomir. Darmoo Moothy poursuit sa version en disant qu’il s’est approché de son collègue pour lui donner un peu d’eau. Mais sa version étant douteuse, il a été soumis à un interrogatoire serré jusqu’à fort tard dans la soirée. Et cette fois, il a affirmé ne pas savoir si son véhicule a pu heurter la victime ou pas. «Mo pa pé koné si mo’nn kapav tap ar li kan mo’nn arété.»

Darmoo Moothy a comparu devant le tribunal de Flacq hier pour homicide involontaire avant d’être reconduit en cellule. Il a indiqué qu’il ne  donnera sa déposition qu’en présence d’un avocat.

Au domicile de Vijay Pursun, la famille est sous le choc. Les proches, qui sont dans le flou, se posent de nombreuses questions. La mère de la victime est, elle, inconsolable. «Kifer to’nn alé koumsa?» ne cesse-t-elle de pleurer. Les funérailles de Vijay Pursun ont eu lieu hier après-midi. Il laisse derrière lui son épouse et une fille de 20 ans.