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Arvin Boolell: «Ramgoolam devra quitter la scène s’il perd sa pétition électorale»
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Arvin Boolell: «Ramgoolam devra quitter la scène s’il perd sa pétition électorale»
Jamais un Boolell n’aura parlé avec autant de franchise d’un Ramgoolam. Jamais un travailliste n’aura autant minutieusement analysé Pravind Jugnauth. Jamais un leader de l’opposition n’aura autant exposé sa stratégie. Dans cette interview inédite, Arvin Boolell est d’une étonnante spontanéité. Katori ? Il répond. Leadership du PTr ? Il explique. Clivages ethniques ? Il analyse. Sa réputation d’homme lisse ? Il n’en a cure. Cette rencontre qui a lieu dans sa maison où on ne compte pas les photos du mythique feu sir Satcam Boolell est d’une déconcertante facilité.
Sa lecture des résultats des dernières élections ? «Le syndrome majorité-minorité accentué par Pravind Jugnauth, la perception – à tort – que celui-ci est le préféré du gouvernement indien, cet électorat traditionnel rural qui a vu la force de Bérenger. Ajoutez-y la lâche exploitation de la phrase Katori… »
Arvin Boolell revient également sur l’expulsion des cinq membres du Parti travailliste. «Je ne dirais pas que cette décision est injuste. Cette guerre fratricide par contre me chagrine», indique-t-il. Il a bon espoir cependant que chacun reviendra à de meilleurs sentiments. Car «l’intérêt du parti est suprême et personne n’est plus grand que le parti».
Sur le chapitre Navin Ramgoolam, il affirme comprendre la contestation du leader du PTr, qui veut démontrer que ces élections n’ont pas été free and fair.
Selon lui, Navin Ramgoolam songe également à la relève au sein du PTr. «Il dit qu’il n’est pas attaché au leadership du PTr, et qu’il veut réformer le parti.» Mais tout dépendra de l’issue de la pétition électorale.
«J’ai dit à Navin Ramgoolam, le plus important c’est ce que nous quitterons derrière nous. Il ne faudrait pas qu’après nous, ce soit le déluge. Vous savez, j’accorde le bénéfice du doute à Navin Ramgoolam car il m’a dit que s’il n’y avait pas autant de doutes fondés sur le déroulement du dernier scrutin, il serait déjà parti…»
Et Arvin Boolell affirme le croire. «J’ai toujours connu Navin Ramgoolam comme un homme qui honore ses obligations. Quand j’ai des reproches à lui faire, je peux les lui faire. S’il faut le critiquer ici, je peux le faire. Mais Ramgoolam tient parole et il tiendra parole. Nous allons tous tenir parole et assurer la transition.»
Voir l’intégralité de cette interview : Boolell: «Ramgoolam devra quitter la scène…»
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