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Sommet de l’Union africaine: «Notre modeste contribution (…) pour faire taire les armes», dit Pravind Jugnauth
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Sommet de l’Union africaine: «Notre modeste contribution (…) pour faire taire les armes», dit Pravind Jugnauth
L’un des objectifs du gouvernement : que Maurice soit classé au rang des pays à hauts revenus. Et lors de la 33e édition du Sommet de l’Union africaine, tenue les 9 et 10 février à Addis-Abeba, en Éthiopie, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, en a profité pour explorer le potentiel que lui offre cette plate-forme internationale. Cela, en vue de dégager des opportunités de croissance réelles pour l’économie mauricienne.
Dès le premier jour, soit le dimanche 9 février, lors de sa rencontre avec son homologue canadien, Justin Trudeau, Pravind Jugnauth a donné le coup d’envoi de sa stratégie. Parmi les sujets abordés : une coopération avec le Canada dans les secteurs des services financiers et de l’économie bleue.
Ce lundi, l’économie a été au cœur de l’intervention du Premier ministre mauricien. S’il n’a pas donné l’air d'être un homme pressé, Pravind Jugnauth a fait comprendre qu’il n’aime pas laisser traîner les choses. L’année dernière, a-t-il expliqué, Maurice a apposé sa signature au bas du document devant faire du continent une zone de libre-échange. Il s’agit d’un espace où les pays signataires ne devront pas faire face à des tracasseries administratives susceptibles de bloquer la fluidité de ces échanges. Notamment les taxes douanières. L’objectif derrière la mise sur pied de cette zone de libre-échange consiste à accroître le commerce entre les pays du continent africain de plus de 50 % d’ici 2022.
Le Premier ministre estime qu’il est tout à fait possible de lancer les activités autour de cette zone de libre-échange d’ici le 1er juillet. Pour Pravind Jugnauth, le rôle de cette zone de libre-échange est indispensable pour permettre au continent africain d’atteindre ses objectifs en termes de recherche et d’instauration d’un climat de paix. Condition incontournable, selon lui, pour l’émergence d’un modèle de développement économique qui soit porteur d’emplois.
Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité de faire aboutir au plus vite les discussions autour des points techniques en suspens et qui peuvent retarder l'entrée en opération des activités de la zone de libre-échange continental. Il a également souhaité qu’une même attention soit accordée aux discussions autour des offres se rapportant au secteur des services financiers.
Pravind Jugnauth devait saisir la balle au bond pour faire le marketing de Maurice en tant que plate-forme appropriée où les efforts de médiation et de dialogue en vue de trouver une voie de sortie paisible face aux situations de conflits peuvent se concrétiser. «C’est une modeste contribution de notre part aux efforts continus de l’Union africaine pour faire taire les armes», a-t-il déclaré.
La posture du Premier ministre mauricien n’est pas le fait du hasard. En effet, le règlement des conflits qui empoisonnent certaines régions de l’Afrique est au cœur des préoccupations des Nations Unies. La recherche de la paix en éliminant les sources de conflit fait partie des 17 objectifs de développement durable des Nations Unies.
En effet, l’objectif de développement durable no 16 stipule l’importance de «promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer à tous l’accès à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes». C’est dans ce contexte que l’Union africaine a fixé, à l’horizon 2020, l’échéance pour faire taire toutes les zones de conflit du continent.
En ayant recours à cette initiative, Pravind Jugnauth a voulu démontrer comment Maurice sera partie prenante du projet des Nations Unies.
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