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Réunion: parties comme touristes, six Mauriciennes au coeur d’un réseau de prostitution

16 février 2020, 13:30

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Réunion: parties comme touristes, six Mauriciennes au coeur d’un réseau de prostitution

Elles étaient sous surveillance depuis le début de l’année. Six jeunes Mauriciennes ne disposant pas de permis de séjour ont été interpellées par la Police aux frontières à Saint-Denis, à La Réunion, le mardi 11 février. 

Un père de trois enfants, âgé de 36 ans, qui les hébergeait dans deux appartements situés à la rue du Verger, aux Camélias, depuis octobre dernier, ainsi qu’une des Mauriciennes, présentée comme la «recruteuse», ont été arrêtés le même jour. Les deux ont comparu devant le tribunal de Saint-Denis, vendredi. 

Dans son édition en ligne hier, le Journal de l’île de la Réunion rapporte que tous auraient reconnu être mêlés à la prostitution. Pour démarcher des clients, ils passaient des avis proposant des «massages avec finition» sur un site populaire de petites annonces. Durant son interrogatoire, l’hébergeur, sans casier judiciaire jusque-là, a indiqué que le logement, la nourriture et les appels téléphoniques des jeunes femmes étaient à sa charge. Celles-ci devaient toutefois en retour lui remettre entre Rs 16 000 et Rs 28 000 (400 et 700 euros) par jour et par fille.

Toujours selon le journal réunionnais, la «recruteuse», originaire de Pamplemousses et âgée de 35 ans, ne détiendrait aucun titre de séjour alors qu’elle est installée à l’île soeur depuis plusieurs mois. De là-bas, elle aurait invité ses cinq autres compatriotes à la rejoindre sur un visa de touriste contre une promesse de Rs 48 000 (1 200 euros) par mois. À La Réunion, les jeunes travailleuses du sexe exerçaient leurs activités à un rythme décrit comme «infernal» dans les deux appartements aux Camélias, vu les nombreuses allées et venues sur place. 

Cinq des six Mauriciennes ont demandé à rentrer au bercail le plus vite possible. Requête à laquelle l’on a immédiatement agréé après des obligations de quitter le territoire français émises par la préfecture. 

De leur côté, l’hébergeur et la présumée «recruteuse» mauricienne, qui ont été déférés pour proxénétisme et aide à l’entrée et au séjour irrégulier d’étrangers sur le territoire, sont maintenus en détention provisoire après que l’affaire a été renvoyée au 27 mars en raison d’une grève des avocats contre la réforme des retraites…

 

L’ASP Luchan: «Pa mo traka»

<p>Interrogé hier, le patron du bureau des passeports, Manoj Luchan, affirme ne pas être au courant de cette affaire. <em>&laquo;Pa mo traka sa&raquo;,</em> rétorque l&rsquo;assistant surintendant de police. Le responsable de cette importante unité de la police a dit n&rsquo;y voir aucun intérêt&nbsp;avant de nous raccrocher au nez.</p>