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Des gestes écolos et économiques à long terme
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Des gestes écolos et économiques à long terme
De petites actions écologiques peuvent être adoptées pour contribuer à la réduction des déchets, éliminer le plastique, diminuer les émissions de carbone et toute autre forme de pollution. Être un consommateur responsable est tout aussi important pour le développement durable. Plusieurs produits et moyens sont disponibles sur le marché.
Quels sont les objets de base pouvant remplacer le plastique au quotidien? Hormis les bouteilles en verre et les pailles en métal (stainless steel), Ecolife propose des brosses à dent en bambou ; des couverts tels que couteau, cuillère et fourchette en bambou. Contrairement à ceux disponibles au supermarché, ils peuvent être lavés et réutilisés. Il y a aussi des peignes en bambou et des cotons tiges aux bâtonnets en bambou.
Oliver Guillou, directeur d’Ecolife, veut encourager les citoyens à changer leurs habitudes par des moyens simples. «À la base, j’ai voulu aider les citoyens à trouver une alternative au plastique. Comme certains produits sains pour l’environnement sont vendus cher, j’ai décidé de lancer Ecolife pour offrir ces alternatives à un prix plus abordable», confie-t-il.
Les fournitures scolaires comme des crayons et des plumes à base de produit recyclable comme le carton existe aussi. En termes de prix, comme ces objets sont réutilisables, ils sont plus chers que ceux en plastique. Mais c’est un investissement à long terme. Ils durent entre deux et trois ans.
Oliver Guillou souligne que le bambou est non seulement plus durable mais aussi anti-microbe et compostable. Il pousse aussi très vite.
Au niveau des clients, notre interlocuteur constate que ces objets sont plus utilisés par les jeunes et que c’est aussi ‘trendy’. Pour les moins jeunes, une fois qu’on leur explique l’importance d’éliminer petit à petit le plastique, ils veulent aussi participer au changement. «On ne va pas sauver la planète, mais chaque petit effort compte. Commencer à utiliser ces alternatives est un début pour adopter des actions écologiques au quotidien. Il faut commencer quelque part.»
Fabienne de Chalain, d’Écolo Le Coin Zéro Déchets, veut réduire les déchets et les emballages. Elle propose donc divers produits en vrac. «Nos clients se plaignaient de devoir aller àdivers endroits pour des produits. Nous avons décidé d’être une ‘one stop shop’. Nous avons différents fournisseurs.
Elle récupère des tissus pour faire des sacs pour le magasin. «Mon objectif est d’encourager le ‘sans plastique’ et ‘sans emballage’», souligne-t-elle. D’ailleurs, elle vend des grains secs comme les lentilles en vrac, du riz basmati également. Elle pense élargir sa gamme de produits pour vendre aussi de la poudre de lessive, du vinaigre, du bicarbonate. «Certains produits peuvent coûter cher mais c’est rentable sur le long terme.» Par rapport aux règles, elle fait état de l’utilisation de la coupe menstruelle, qui dure dix ans ou plus.
De l’autre côté, Élodie Adone, fondatrice et directrice de Créloa Crafts, fabrique des serviettes hygiéniques, du coton démaquillant (qui peut aussi être utilisé par les femmes qui allaitent leurs bébés) et des lingettes pour bébé en coton. Tous réutilisables. «Le coton est absorbant. Ce n’est pas la peine d’acheter des serviettes hygiéniques tous les mois ou encore des tampons qui ont un coût. C’est économique et cela réduit les déchets. Le nombre de serviettes hygiéniques dépend du cycle mensuel de la personne.» Elle explique qu’il suffit de les laver à la main à l’eau froide avec du savon. Elle relève que les serviettes hygiéniques jetables contiennent des produits chimiques alors que celles en coton sont mieux «car elles sont écologiques» dit-elle.
Il existe aussi Ecogen, qui propose non seulement des pailles comestibles, mais aussi des assiettes comestibles faites de blé. Elle propose des pailles à base de bagasse. Il y a aussi des tongs compostables, faites à base de latex végétal.
Hormis le recyclage, les produits bio ou ceux vendus en vrac pour réduire les emballages plastiques, les alternatives aux objets plastiques sont des moyens simples pour adopter des habitudes saines pour l’environnement.
Diane Desmarais adopte un mode de vie écologique
«Cela fait un bout de temps que j’essaie de poser des gestes sains pour l’environnement», déclare Diane Desmarais, nutritionniste écologique. Petit à petit, elle y arrive. Elle était végétarienne avant d’être nutritionniste mais précise que c’est lorsqu’elle est devenue nutritionniste qu’elle a su qu’être végétarien est meilleur pour la santé. Même si plusieurs sont prêts à adopter des habitudes plus saines, ils ne sont pas prêts à devenir végétariens. C’est un choix difficile pour certains.
Diane Desmarais recycle ses déchets. Par conséquent, elle choisit des produits dans des matériels recyclés comme du lait dans du carton. Elle fabrique aussi du compost. Au niveau shopping, elle privilégie les produits locaux, qui comprennent le moins d’emballage possible, bio et ceux en vrac comme par exemple le sel local, les légumes bio, de la colle de riz, et de la farine en vrac ou encore du miel au kilo.
«Si un produit que j’utilise n’est pas disponible en vrac, je ne l’achète plus. Autant que possible, je favorise tout ce qui est fait maison, que ce soit le pain, le yaourt, les biscuits.» Elle ajoute que l’achat en vrac permet aussi d’éviter plusieurs trajets pour le shopping. S’il lui arrive de prendre des repas à emporter, elle apporte son conteneur. Elle n’utilise que les sacs en tissu. En effet, elle fait importer certains produits bio pour sa propre consommation et aussi pour encourager ce type de produits.
En outre, tant bien que mal, elle essaie de fabriquer quelques produits comme des savonnettes à base d’huile d’olive, qui durent deux mois. Elle remplace le dentifrice par du bicarbonate, tout en ne sachant pas si cette poudre est mauvaise pour les dents, dit-elle. Pour le ménage, elle utilise du bicarbonate et du vinaigre, pour la lessive, elle utilise le gros savon local, qui enlève bien les taches.
Diane Desmarais fait ressortir qu’être ‘écolo’ coûte moins qu’on ne le pense. Selon elle, par de telles actions, on apprend à être raisonnable. Elle constate que moins onpossède, plus on vit en paix.Or, le marché ‘écolo’ est encore petit. Les produits en vrac se vendent plus cher. «Mais au fil du temps, les clients augmenteront et les boutiques également.»
Elle indique que si on ne le fait pas, c’est l’avenir de nos enfants, qui coûtera plus cher. Elle rappelle que «sur internet, il y a plein de recettes pour les produits bio ou des moyens pour être plus écolo. Il faut aller jusqu’au bout!»
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