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Samsam, la différence...

21 février 2020, 10:46

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Samsam, la différence...

La note: 8/10

Il a officiellement 20 ans mais, à l’écran, il en a toujours six. Non, on ne parlera pas d’Amanda Lear dans ce texte, mais de Samsam, fils de super-héros en quête de son premier pouvoir.

Samsam a six ans, va à l’école des enfants super-héros, a des amis, son doudou, ses tracasseries et n’a pas encore de superpouvoir. Adapté de la bande dessinée de Serge Bloch, qui lui-même a donné suite à une série télévisée SamSam, ce film est une mélodie de couleurs et de messages d’acceptation pour les 5-8 ans. Au-delà de cet âge, on espère vraiment que l’acceptation soit une notion bien ancrée, mais c’est un autre débat. Revenons à Samsam...

L’école du petit héros arrive Mega, qui est la fille du dictateur Marchel 1er, qui hait les enfants (pas au point de la Trunchbull dans Matilda, cependant). Son but est de faire disparaître le rire et la bonne humeur, rendant les enfants «tristes comme des cailloux». Samsam, sans pouvoir, devra stopper le dictateur, détruire son monstre, expliquer à ses camarades que Mega n’est pas responsable des actes de son papa. Le tout vise à passer le message principal : les enfants, pas besoin de superpouvoirs pour sauver le monde !

Même si on parle des super-héros de génération en génération, avec des gentils qui deviennent méchants à cause des circonstances de la vie, nous sommes loin des Indestructibles. Contrairement au dernier bébé Indestructible, dont, pendant tout le premier volet du film, on attend le superpouvoir, Samsam est enfant unique et, malgré le manque de pouvoir, ses parents l’aiment et n’attendent rien. Au-delà de ce parallèle, l’univers du film d’animation est loin de Pixar. Ici, pas de réalisme, bien au contraire. Les images de synthèse restent enfantines. L’univers futuriste, composé de soucoupes volantes, de personnages qui bougent de planète en planète, des animaux de compagnie robotiques côtoient un décor très inspiré des années 70 : les formes des mobiliers de l’intérieur de Samsam, les véhicules des petits et des grands... et, bien sûr, les couleurs. Sur la planète des gentils, c’est le rouge et jaune (moutarde et ocre) qui domine alors que chez les méchants, c’est le vert.

Dans le film, les réalisateurs ont laissé libre cours à leur imagination. Si, dans la série, le nombre de personnages est restreint, dans le film, ce n’est pas le cas. Il y a certes les amis et des voisins, les nouveaux camarades, la princesse mais il y a aussi pleins de petits monstres qui ne sont pas méchants mais qui causent des inconvénients. Et c’est là aussi que réside une des clés du succès de Samsam. Le héros est un petit qui fait face à des tracasseries de petits (railleries, peur de décevoir, petites trahisons de cour de récré). Quant aux «gros problèmes», ils sont attribués à des vilains petits monstres tout mignons (excusez l’oxymore). Le pipi au lit (et la variante pipi dans le slip), le vomi et toutes les autres afflictions des enfants sont expliqués. Et évidemment, Samsam en vient à bout...

Et les adultes dans tout ça ? Certes, le public cible est les enfants, mais les images, empreintes d’une innocence, sont loin d’être désagréables. Les monstres et autres personnages feront certainement sourire et même si le message – la différence n’est pas un drame – ne passe pas à travers des discours professoraux ou abêtissants. Et l’hymne anti-enfants que les sbires de Marchel 1er chantent fera certainement rire.

 
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Street Dancer

 
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