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Parlement: les interventions de lundi 24 février
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Parlement: les interventions de lundi 24 février
Pêche, pauvreté, développement économique, éducation… sont quelques-uns des thèmes évoqués hier, lundi 24 février, par certains élus, lors des débats sur le discours-programme, à l’Assemblée nationale. Les travaux parlementaires reprennent vendredi 28 février à 15 heures.
Sudheer Maudhoo évoque la révision de la licence de la pêche au thon
Il est indigné. Le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Sudheer Maudhoo, estime qu’il est inconcevable que des étrangers qui s’adonnent à la pêche au thon continuent à payer leur licence à un prix dérisoire, tout en vendant leurs produits à des prix exorbitants. Le ministre a annoncé qu’il proposera une révision du tarif de cette licence.
Par ailleurs, Sudheer Maudhoo dit ne pas comprendre pourquoi le pays importe 23 000 tonnes de poisson annuellement, alors que Maurice dispose de 1 700 pêcheurs, qui pourraient facilement aider à réduire le taux d’importation. Dans ce contexte, il a fait part de son intention de recruter un «Fishermen Master» pour éduquer les pêcheurs locaux.
Il a aussi annoncé la construction d’un port de pêche au coût de Rs 2,5 milliards, à Fort William. Le Fishermen Welfare Fund sera également revu, a indiqué le ministre.
D’autre part, au début de son intervention, Sudheer Maudhoo a laissé entendre qu’il n’est pas «misié konn tou» et qu’il n’a pas le monopole de la connaissance. «Je veux apprendre, comprendre et agir pour l’intérêt de mon pays.» Il n’a aussi pas manqué de faire les éloges de Sir Anerood Jugnauth et Pravind Jugnauth.
«C’est de bonne guerre !»
Alors qu’il critique le système des 5 credits, à l'époque où il était recteur du Rabindranath Tagore Secondary School (RTSS), Mahen Gungapersad exigeait six credits des élèves prenant part aux examens du School Certificate. Du moins, c’est ce qu’a affirmé la députée Dorine Chukowry à l’égard de son homologue rouge, hier. Lorsque le principal concerné a tenté de soulever un point de droit en déclarant que la députée de la majorité était en train de «impute motives», le speaker, Sooroojdev Phokeer, devait affirmer que «c’est de bonne guerre».
Toutefois, ses paroles reviendront plus tard sur le tapis. Lorsque le député bleu, Richard Duval, a déclaré que l’Organisation du peuple de Rodrigues bénéficie de terres à Rodrigues, le député de Rodrigues, Francisco François, a soulevé un point de droit réclamant que Richard Duval retire ses mots. Des députés de l’opposition, y compris le député bleu, devaient alors rétorquer : «C’est de bonne guerre !» Si Richard Duval a finalement retiré ses propos, tout en restant assis, son collègue de parti, Salim Abbas Mamode, devait, toujours en position assise, faire ressortir que Dorine Chukowry n’en avait pas fait autant.
Renganaden Padayachy: «Placer l’humain au cœur du développement»
Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a donné une indication de sa philosophie de l’économie : «placer l’humain au cœur de la stratégie de développement de notre pays». Il a d’ailleurs fait comprendre qu’il ne croit pas à la politique d’accorder plus de richesses à ceux qui sont en haut de l’échelle pour qu’elles ruissellent vers le bas. Il a expliqué que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, prône la même philosophie que lui et l’a prouvé en accordant le salaire minimum ou encore en augmentant la pension de vieillesse.
Quant à la dette publique, le ministre des Finances estime qu’elle est centrée sur la construction des routes, l’amélioration des systèmes de transport et de santé. Concernant la croissance, le ministre estime qu’elle sera mieux que 3,3 % cette année alors que l’inflation est à 0,5 %. Renganaden Padayachy a aussi rappelé que le produit intérieur brut pour l’année écoulée dépasse les Rs 500 milliards et que d’ici 2040, il pourrait atteindre des milliards de roupies.
Farad Aumeer réclame un plan pour combattre la pauvreté
Le député du Parti travailliste (PTr) Farad Aumeer a affirmé que le discours-programme comporte des éléments intéressants, mais seul le temps dira s’ils sont réalisables. D’autre part, il a fait un plaidoyer pour que le gouvernement prenne des mesures appropriées pour éliminer les poches de pauvreté.
Le député de la circonscription n°2 a aussi rappelé que l’éducation est un droit et pas un privilège. «Le gouvernement doit investir dans la formation des enseignants pour les enfants ayant un handicap. Il faut aussi adapter certaines infrastructures non seulement pour une meilleure accessibilité mais aussi pour aider les personnes souffrant de surdité et de problèmes de vue.»
L’élu du PTr a aussi proposé que le gouvernement revoie le fonctionnement du Medical Board et les critères pris en considération par ses membres pour accorder une pension d’invalidité. Farad Aumeer a aussi réclamé la construction d’un centre de quarantaine aux normes internationales.
Prakash Ramchurrun fustige le PTr
Le député de la circonscription de Savanne–Rivière-Noire Prakash Ramchurrun n’a pas manqué de critiquer le PTr. Pour lui, rien n’a changé au sein de ce parti et son leader Navin Ramgoolam n’a aucun respect pour la femme. Cependant, il a glorifié Pravind Jugnauth et Alan Ganoo, son colistier. Le député a aussi déclaré que l’électorat de la circonscription a su faire le bon choix en soutenant le gouvernement.
Arbitrage: Maurice obtient gain de cause dans deux cas
Quant à l’Attorney General, Maneesh Gobin, il a fait une déclaration dans la matinée au sujet de de deux rulings au niveau du tribunal d’arbitrage dans le cas des investissements au niveau de Le Morne et de Pointe Jérôme. Deux affaires qui remontent à 2005.
Le premier cas concerne Thomas Gosling et quatre autres demandeurs qui réclamaient de Rs 18 millions d’euros, car ils estimaient que Maurice avait violé les articles 2,3 et 5 du Bilateral Investment Treaty (BIT) concernant leurs investissements dans le projet de Le Morne.
Le tribunal d’arbitrage a estimé qu’une lettre d’intention ne veut nullement dire qu’il existe un droit à des investissements et qu’aucun certificat de développement n’avait été émis.
Concernant le projet d’investissement à Pointe Jérôme, les promoteurs réclamaient des dommages et une compensation de Rs 5.7 millions d’euros. Le tribunal d’arbitrage a trouvé que Maurice avait le droit d’annuler le bail.
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