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Poulets morts dans la Nicolière: l’horreur au menu !
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Poulets morts dans la Nicolière: l’horreur au menu !
Deux frères ont été interpellés hier, mardi 3 mars, par la police de l’Environnement et la Field Intelligence Office de l’Est. Ils sont propriétaires de poulaillers à Mont-Ida, d’où pourraient venir les poulets morts découverts dans le réservoir, dimanche… Sont-ils les seuls concernés ?
Tout a commencé, dimanche dernier, quand une centaine de poulets morts ont été retrouvés dans le réservoir de La Nicolière. Cette histoire a créé la panique chez de nombreux Mauriciens. Par la suite, des sources concordantes nous ont menés hier dans la région de Mont-Ida, à Médine-Camp-de-Masque.
Il est 5 h 10 du matin. Il fait encore sombre et le temps est humide à Mont-Ida. Non loin du hall Issa et des plantations, se trouve un canal qui rejoint La Nicolière. Selon nos sources, ce serait l’endroit où des personnes jettent des poulets morts, qui empruntent ensuite le cours d’eau jusqu’au réservoir. Quand on y arrive, des officiers de la police de l’Environnement du nord, sous la supervision du sergent Raj Doolooa, se trouvent sur place. Ils sont sur la même piste que nous. «J’enquête depuis dimanche et, après plusieurs investigations, nous avons découvert que les poulets morts devaient être jetés par-là.»
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Toutefois, ce n’est pas la seule piste. Un peu plus loin, dans la région de La Gaulette Serret, l’on découvre un autre poulet mort dans un autre canal dont le cours d’eau mène à La Nicolière. Flottant dans l’eau, il est déjà dans un état de décomposition. De plus, il ressemble curieusement à ceux retrouvés à La Nicolière. Selon la police, hier, des officiers de la Central Water Authority avaient retrouvé une vingtaine de poulets morts au même endroit.
Vers huit heures du matin, l’affaire prend une autre tournure. L’enquête de la police et toutes les pistes mènent à un poulailler. Situé dans les champs de cannes et les broussailles, non loin du canal de Mont-Ida, le bâtiment en béton dégage une odeur nauséabonde. Sur place, l’on se heurte à un employé qui habite les lieux, dans des conditions qui laissent à désirer. Ce dernier, d’origine bangladaise, ne parle aucune autre langue que le bengali. La peur se lit sur son visage et il donne l’air de ne rien comprendre.
Au début, il se montre réticent mais, pressé de questions, il finit par faire des aveux assez choquants aux enquêteurs. «Il y a des poulets qui meurent tous les jours. Je suis déjà allé jeter des poulets morts dans le canal avec le propriétaire…» (en bengali)
À la suite de sa confession, des vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie et des limiers de la FIO sont mandés sur les lieux. Les propriétaires sont aussi convoqués sur place. Dans le bâtiment, il y a deux poulaillers. L’un se trouve au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage. Mis à part l’odeur nauséabonde, qui picote les narines, la scène n’est pas très belle à voir. Des excréments recouvrent le sol. Parmi les centaines de poulets présents, plusieurs sont morts. Alors que d’autres semblent très malades. Ils ont des difficultés à se déplacer et d’autres ont une espèce de grosseur au niveau du cou.
Après avoir été interrogés, les propriétaires, qui sont deux frères, expliquent aux limiers qu’ils possèdent ce business de- puis dix ans et que cela fait longtemps qu’ils ont remarqué que leurs poulets ne vont pas bien et que certains meurent subitement. D’ajouter : «Nou péna dumping ground, nou abitié zété ek lisien vinn manzé.» Cependant, ils nient être responsables de l’affaire de dimanche dernier et allèguent que la dernière fois qu’ils ont jeté des poulets morts dans le canal de Mont- Ida, c’était il y a deux mois.
Ils ont été conduits au poste de police de la localité, avant d’être relâchés sur parole. Cependant, leur camion a été saisi et l’enquête suit son cours.
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