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Montagne-Longue : Caritas offre des emplois aux habitants
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Montagne-Longue : Caritas offre des emplois aux habitants
Bruno Rosicourt a une longue expérience de rotinier. En fait, il a découvert le rotin à l’âge de 11 ans… et cela a été pour lui un véritable coup de cœur. Depuis, ce père de famille, âgé de 41 ans, n’a pas changé de métier. Il n’y a pas un objet en rotin que l’habitant de Notre-Dame, Montagne-Longue, ne peut fabriquer. Il a travaillé pendant plus de 30 ans chez un autre rotinier à Arsenal et caressait le rêve d’être à son compte, en vain.
Son rêve est devenu réalité depuis deux mois grâce à Caritas Montagne-Longue et en particulier à Denis Ducasse, le président de cette organisation, qui lui a offert une place dans son garage, qu’il a transformée en atelier. Depuis que Caritas Montagne-Longue l’a soutenu matériellement, sa vie a changé. Denis Ducasse et son épouse Hanlie ont bien voulu lui faire de la place car le couple sait qu’il est une personne de confiance.
Aux dires des Ducasse, le travail de Bruno Rosicourt marche à merveille. C’est surtout grâce à Hanlie Ducasse que ses objets en rotin ont pu trouver leur place sur les réseaux sociaux. Entre chaises, tables et objets décoratifs… Bruno Rosicourt manie le rotin à merveille. Il explique qu’il y a plusieurs types de rotin. Il y en a qui sont minces alors que d’autres sont plus épais.
Néanmoins, le rotin a perdu sa valeur depuis les trois dernières décennies. Pour cause, le plastique est venu remplacer cette matière première. Mais le rotin recommence à séduire en raison de sa valeur artistique et de sa durabilité. Selon notre interlocuteur, le rotin est aussi plus écologique. Toutefois, ce n’est que maintenant que les gens prennent conscience du mal que le plastique fait.
Un métier rare
Bruno Rosicourt confie que peu de gens achètent des meubles en rotin en raison de son prix élevé. En effet, les meubles en rotin coûtent plus chers car ils sont fabriqués manuellement. «Les gens ne comprennent pas que le métier de rotinier n’est pas facile. Tout est fait à la main. La seule machine que j’utilise est pour flamber le rotin afin de changer sa forme. C’est pour cette raison que son prix est assez élevé mais le rotin vaut le coup. Il est tellement solide que vos enfants et vos arrière-petits-enfants pourront continuer à l’utiliser.»
Hormis la confection, Bruno Rosicourt répare aussi les meubles d’antan nécessitant un entretien. Il a aussi embauché un jeune apprenti dans son atelier en la personne d’Hansley Seewoosurun, 17 ans. Ce jeune a pris goût à ce métier et aimerait bien assurer la relève de son aîné un jour.
Cédric Mandarin, soudeur de profession, a rejoint l’équipe afin d’exécuter des travaux en métal. Ce père de famille espère lui aussi ouvrir son atelier dans un futur proche. En attendant, ce sont trois personnes qui arrivent à faire bouillir la marmite grâce au soutien que Caritas de Montagne-Longue leur apporte.
Denis Ducasse fait ressortir que le but de l’organisation est de former des gens afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins. «Nous voulons montrer aux habitants comment pêcher. Il était temps de le faire».
De son côté, Hanlie Ducasse confie qu’elle est très satisfaite du travail de Bruno Rosicourt. Elle raconte que ce dernier est très assidu. C’est la raison pour laquelle elle ne cesse de faire le marketing du rotinier sur Facebook. Cette consultante en sécurité alimentaire précise aussi que Caritas de Montagne-Longue fournit actuellement de quoi à manger à 31 familles. Pour collecter les fonds nécessaires à cet effet, l’organisation caritative organise des braderies de temps à autre. La dernière remonte au dimanche 1er mars.
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