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Coronavirus: le centre de quarantaine de Quatre-Soeurs accueille ses premiers patients

10 mars 2020, 12:44

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Coronavirus: le centre de quarantaine de Quatre-Soeurs accueille ses premiers patients

Les autres centres de quarantaine étant remplis, un premier «batch» de patients a été envoyé au centre de quarantaine de Quatre-Soeurs hier, lundi 9 mars. Au ministère de la Santé, on explique avoir pris cette décision pour mieux répartir les passagers en observation. Ainsi, 25 d’entre eux, dont certains en provenance du centre d’Anse-la-Raie, ont été mutés dans ce village du Sud-Est. Ce qui ramène le nombre de centres de quarantaine opérationnels à quatre, incluant l’hôpital de Souillac. 

Dans les milieux proches de la Santé, on explique que la décision d’«ouvrir» le centre à Quatre-Soeurs, fait également suite à des plaintes enregistrées dans le centre d’Anse-la-Raie, où des locataires auraient consommé de l’alcool. Une déposition a d’ailleurs été faite à la police à ce sujet. D’ailleurs, le leader de l’opposition, Arvin Boolell, accompagné de Meela Ramlochun Bunwaree et Ashley Ramdass, des candidats battus lors des dernières législatives, ont rencontré les habitants de Quatre-Soeurs en début de soirée, hier. 

«Pourquoi chez nous ? Pourquoi pas ailleurs ?», se demande l’assistance, vivement agacée par le choix du centre de quarantaine, dont la fonction principale, au départ, est d’être un centre de refuge en cas de catastrophe naturelle. Les habitants du village ont aussi fait ressortir qu’il n’existe aucun hôpital à proximité, si les gens de la localité tombent malades. 

S’adressant à la foule, Arvin Boolell a fait ressortir qu’il s’agit «d’une situation extrêmement grave». Il a rappelé que le choix de convertir le centre de refuge en un centre de quarantaine relève d’une très mauvaise décision car Quatre-Soeurs demeure une région à risque, où les inondations sont courantes. «La situation était catastrophique en 2009. Plusieurs d’entre vous avaient même dû se réfugier en montagne», a-t-il laissé entendre. D’insister qu’un comité national, mettant à contribution des «stakeholders» s’avère nécessaire.