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Bananes: un village où la vie avance à pas lents
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Bananes: un village où la vie avance à pas lents
Perdu entre montagnes et champs de canne, le petit village de Bananes, situé dans le district de Grand-Port, offre une vue panoramique sur la nature, qui serait peuplée, aux dires des habitants, de singes, de sangliers, ainsi que d’une multitude d’oiseaux.
Perdu. C’est exactement ce qu’est Bananes. Des maisons, un shivala, des plantations de légumes, des boutiques, un jardin d’enfants et un Multi Complex hall et c’est tout! Ce village tranquille passe presque inaperçu pour ceux qui roulent en direction de Mahébourg.
Les quelque 660 personnes qui y vivent se considèrent comme une grande famille. «Kapav dir nou tou fami isi. Nu viv an armoni. Enn dimunn kapav fek vinn res la, ek li fini vinn nou fami akoz nu konn vivre ek kontan ed nou prosin», nous dit-on sur place.
Méprise
Pourquoi porter le nom Bananes alors que l’on s’attend à voir des bananeraies après le panneau Scenic Route et qu’elles n’y sont pas ? «Au pied de la montagne Lagrave, on trouve beaucoup de ravenalas, qui ressemblent à des bananiers. Je suppose que c’est pour cela qu’ils ont appelé le lieu Bananes. Et ça ne rate pas. Lorsque des gens viennent ici, ils nous demandent toujours où sont les bananiers. Malheureusement il n’y en a pas beaucoup. Il y en a certes quelques-uns mais ils sont peu nombreux», explique Mala, 47 ans, qui nettoie son portail. Raj Ram raconte que la vie des habitants tourne autour de la culture de légumes hydroponiques, de l’élevage d’animaux et de la culture des fleurs. «Auparavant, la majorité des habitants travaillaient dans des champs de thé ou de cannes et certains dans des établissements sucriers. Et maintenant avec le temps, les choses ont changé et évolué. Les légumes hydroponiques prennent le dessus sur la canne», ajoute-t-il.
Les habitants déplorent une absence de drains, d’activités et de développement. «Nous n’avons pas connu de grands développements ici. Il y a quelques années, un jardin d’enfants et un Multi Complex Hall ont été construits. Et puis, rien d’autre. Nous aimerions bien avoir un petit coin pour nous détendre comme, par exemple, un gym. Ou pourquoi pas un supermarché», espère Mahen, 63 ans.
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