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The Boy II: fausse note pour Brahms
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The Boy II: fausse note pour Brahms
Si vous êtes à la recherche de l’originalité dans les films d’horreur, The Boy II - La Malédiction de Brahms n’est pas pour vous. Voilà, c’est dit . Le deuxième volet de The Boy, réalisé par William Brent Bell, est cousu de fil blanc du début à la fin. Sommes-nous donc à la fin des films avec les poupées en porcelaine maléfiques ?
La note 3/10
Après un cambriolage qui a mal tourné, Jude, le fils de Lisa et Sean, est traumatisé et cesse de parler. Ils décident donc de changer de maison pour lui faire oublier cet épisode. Dans les bois qui entourent la nouvelle demeure, le petit tombe sur une poupée en céramique enterrée avec ses vêtements et décide de la prendre. Ses parents n’y voient pas d’inconvénients. Sauf que la poupée, qui s’appelle Brahms, vient avec une liste de règles et s’énerve lorsqu’elles ne sont pas respectées. Jude aime sa poupée, ses parents commencent à y voir quelque chose de dérangeant, surtout lorsque Brahms commence à avoir une emprise sur l’enfant et lui parle de crimes et lui fait dessiner des choses pour le moins dérangeantes...
On a beau se dire que c’est un film et que tout ne doit pas être vraisemblable, surtout dans les films d’horreur, mais il y a très peu de mamans qui accepteront de rentrer avec une poupée en céramique retrouvée enterrée dans un cercueil avec des vêtements pourris au milieu d’une forêt en se disant : «Tiens, cela va faire du bien à mon enfant déjà traumatisé.» Mais passons. Si Katie Holmes, qui incarne Lisa à l’écran, arrive à tirer son épingle du jeu, il n’en est pas de même pour le reste du casting. Owain Yeoman, qui joue le rôle de Sean, est assez effacé dans l’histoire. Quant à Christopher Convery - Jude - le rôle est tellement déjà-vu qu’il est difficile pour lui de briller à l’écran.
Dans la narration, William Brent Bell n’a pris aucun risque. Tout ce qu’on attend d’un film avec un gosse, une maman et une poupée maléfique se retrouve dans une chronologie totalement prévisible. On s’attend aux dialogues avec la poupée, on s’attend à ce que la poupée tourne son cou dans un bruit de crissement de pneus, on s’attend aux dessins, aux chamailleries entre les parents concernant la poupée. Même les «œuvres» maléfiques de Brahms ne surprennent pas tellement. Le réalisateur prend soin de laisser des indices dans les scènes précédentes. À la moitié du film, pour expliquer l’intrigue avant de pouvoir faire avancer l’histoire, William Brent Bell a recourt au procédé le plus basique : un des protagonistes raconte le passé. La suite est tout aussi réchauffée : recherches sur internet, esprit qui date d’un autre siècle, crimes en tout genre..
Que serait un film d’horreur sans les «jump scenes» ? Dans The Boy II, il y en a aussi. Pas beaucoup, mais assez pour dire que le film est bien un film d’horreur. Cependant, il faut être vraiment novice en la matière pour sursauter. Car les scènes, encore une fois, arrivent au moment attendu, donc, pas de surprise. Même au niveau visuel, rien ne sort de l’ordinaire. Quelques bestioles par-ci, quelques visages en céramiques par-là et c’est tout. La musique, qui fait partie intégrante des films du genre, a plus de chance de faire sur-sauter que les images à l’écran.
Mais tout n’est pas à jeter. Dans les quinze dernières minutes du film, l’histoire change totalement, les rôles des personnages sont redéfinis et il y avait la possibilité d’avoir une fin qui sauve le film. Toutefois, ce n’est pas le cas. Le «twist» tombe à plat et n’est certainement pas aidé par les effets spéciaux qui datent d’une autre époque...
Bref, si vous êtes fans de poupées possédées, retournez vers Chucky et ses reboots, ce sera toujours mieux.
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