Les bonnes nouvelles ce mois-ci viennent du côté de Blakkayo. Le chanteur reprend le chemin du studio après 11 ans de silence.

Si  Blakkayo  est  un chanteur,  qui  fait partie  des  artistes l e s   p l u s   c o n n u s et  appréciés  de  la scène mauricienne, cela fait 11 ans qu’il n’a pas sorti de nouvel album. Après Love N Respect, commercialisé en 2009, c’est le silence. En janvier dernier, il a repris le chemin du studio pour les arrangements et l’enregistrement de son 4e album. Si tout se passe comme prévu, l’opus devrait voir le jour en juin.

«Je n’ai pas fait  d’album depuis 11 ans mais en parallèle,  j ’ avais d’autres projets, notamment avec   Solda Kaz   Bad   et OSB. J’avais dit que je n’allais plus faire d’album, mais les fans n’arrêtaient pas de me demander à quand un prochain disque. J’ai fini par céder à leurs demandes», explique Blakkayo.

Ce prochain album devrait être l’opus de la maturité. «C’est un album qui comporte plus d’expériences musicales, me mo kouler rest mo kouler et je continue à apprendre. Pour moi, la musique c’est un apprentissage continuel», souligne le chanteur.

Pour la réalisation de cet album, le chanteur s’est associé au label Jorez Box. «Il y a beaucoup de producteurs, qui sont venus me voir, mais j’ai accepté de travailler avec Jorex Box car avec cette boîte de production, je peux faire des tournées». Le disque est réalisé sous la direction musicale d’Elvis Heroseau, qui a travaillé sur les trois derniers opus de Blakkayo. Le nouvel album est enregistré chez Kapricorn Studio de Richard Hein. Plusieurs musiciens contribueront à l’opus, notamment des éléments d’Otentikk Groove et aussi des musiciens étrangers. Des featurings seraient également à prévoir avec le célèbre groupe réunion-nais Lindigo. Émilien Jubeau est le  directeur artistique des visuels entourant l’album, ainsi que de la nouvelle identité visuelle de l’artiste. Les photos de Blakkayo porteront, elles, la signature du photographe Jean-Paul Mussoodee.

L’album, qui comprendra plus d’une dizaine de titres sur des notes seggae et reggae, s’inspire du vécu du chanteur. «L’album tourne autour de la famille. Après le décès de mes parents, je me suis retrouvé seul dans une maison et j’ai alors compris la valeur de la famille», laisse entendre Blakkayo. Le chanteur est également conscient que son vécu peut interpeller de nombreuses personnes. «Je suis l’actualité de près et je trouve qu’il y a un manque de communication entre les enfants et la famille», souligne le chanteur. S’il nous a habitués à des messages profonds et forts, Blakkayo continuera sur la même lancée avec son nouvel album. «Mo la pou dir les choses», explique-t-il.

Puisqu’une bonne nouvelle ne vient jamais seule, Blakkayo a été sélectionné pour faire, cette année, partie de la sélecte programmation du Festival Sakifo, qui est prévu entre les 29 et  31 mai à La Ravine Blanche à St Pierre, La Réunion. «Mo leker bat dan mole kan monn apran sa. Mo pa ti pe atan ditou», explique Blakkayo. Seule ombre au tableau: le coronavirus. Le Covid-19 ayant fait son appari-tion à l’île Sœur, c’est à se demander si le festival aura toujours lieu aux dates prévues. «À l’heure qu’il est, tout se tient normalement comme prévu»,rassure Stephan Rezannah, fondateur du label Jorez Box. «J’espère que le coronavirus ne joue-ra pas au trouble-fête. Sinon je donne-rai le meilleur de moi-même au Sakifo»,conclut le chanteur.