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Anciens élus: entre groupe de pression et reprise d’activités
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Anciens élus: entre groupe de pression et reprise d’activités
Ils sont plus d’une vingtaine d’anciens parlementaires de la période 2014-2019 à n’avoir pas obtenu d’investiture de leur parti, ou encore, qui ont été battus aux dernières élections générales. Que deviennent-ils, plus de quatre mois après le dernier scrutin ? Nous avons pu joindre certains d’entre eux. Si, pour la plupart, le retour à leur activité professionnelle coule de source, d’autres attendent un retour d’ascenseur en termes de nomination politique. L’un d’eux, Anil Gayan, qui a été ministre dans le précédent gouvernement, songerait, selon divers recoupements, à mettre sur pied une équipe en vue de constituer un groupe de pression qui suivrait de près les actions de la majorité.
Interrogé, Anil Gayan ne dément pas notre information, indiquant qu’il est en contact avec certains parlementaires, mais pas nécessairement des éléments de son ancien parti, le Muvman Liberater (ML). «Il y a eu des coups bas et des trahisons de la part de certains que nous comptons dénoncer, mes amis et moi.»
Pour les autres que nous avons contactés, les projets d’avenir divergent. Ainsi, Sangeet Fowdar, ancien du ML, affirme: «Je suis comptable et je me concentre sur ma profession. Mais je suis aussi politicien et je n’ai pas dit mon dernier mot !» Sudesh Rughoobur, qui était au MSM et qui n’a pas eu d’investiture du parti soleil en novembre, abonde dans le même sens: «Je suis directeur d’une société. Je suis actif dans mon ancienne circonscription (le no 6), où je me rends régulièrement. Je suis de très près ce qui se passe à Grand-Gaube. Et je songe à me joindre à un grand parti politique.»
Raj Rampertab, ancien député MSM au no 9, est dans l’expectative de la part de son leader, surtout qu’il serait pressenti pour être membre du «board» de la SBM. «J’ai bien aidé les candidats de l’Alliance Morisien lors des dernières élections générales. Je ne suis pas demandeur mais je fais confiance à Pravind Jugnauth, qui sait ce qu’il doit faire en ce qui me concerne.»
Sudhir Sesungkur, qui avait été le représentant du no 10 lors de la période 2014- 2019, n’est plus membre du MSM. Il n’avait pas obtenu l’investiture du parti en novembre dernier. «Je suis expert-comptable et je suis retourné à mon bureau. J’ai subi une grande injustice durant ces dernières années. Je me rends rarement dans mon ancienne circonscription et je m’accorde un temps de réflexion en ce qu’il s’agit de mon avenir politique.»
Kalyan Tarolah, également un ancien élu du no 10, qui avait défrayé la chronique à certaines occasions, a été privé de «ticket» par son parti, le MSM, lors des élections. «Je suis chômeur pour le moment», soupire-t-il, un brin laconique. S’attend-il à une nomination ? «Tout va dépendre de Pravind Jugnauth. Je n’ai jamais été demandeur.»
L’ancienne secrétaire parlementaire privée orange, Sandhya Boygah, avait elle aussi été laissée sur la touche par son parti. «Je suis une femme d’affaires et consultante. Je suis aussi une observatrice de la chose politique. J’ai encore à cœur l’intérêt du pays et je compte encore le servir.» Allez-vous bientôt être nommée à un poste de responsabilité au ministère de l’Égalité du genre ? À cette question, elle nous dira tout simplement : «This is news for me!»
Interrogé, Bashir Jahangeer, ancien du ML aussi privé de «ticket», avance que «je suis toujours le directeur d’une entreprise spécialisée en électricité. Je me rends souvent dans mon ancienne circonscription (le no 13), où je reçois un bon accueil» . Il soutient qu’il sera très bientôt de nouveau actif politiquement et ajoute qu’il réfléchit, avec quelques amis, à la future orientation de sa carrière politique.
Toolseeraj Benydin, ancien élu du ML au no 15, n’a pas été élu au no 20, où il avait été parachuté lors des dernières élections. Il affirme que «ma vocation de syndicaliste me force à rencontrer beaucoup de gens, surtout à La Caverne–Phoenix. De ce fait, je fais toujours mon travail de politicien sur le terrain».
Nous avons aussi sollicité d'anciens parlementaires de l’opposition. Malini Sewocksingh, ancienne députée du PMSD au no 17, se montre un brin philosophe. «La vie continue. Je pars bientôt en Grande-Bretagne pour suivre un cours. Sinon, j’ai mon propre business et je me rends souvent dans mon ancienne circonscription, où je suis très sollicitée.»
Son ancienne collègue de parti, Aurore Perraud, affirme avoir fait une pause dans sa carrière politique. «Je m’accorde un temps sabbatique, surtout après avoir passé dix ans à consentir des sacrifices vis-à-vis de mes enfants. J’en profite pour me ressourcer et j’ai donc fait une halte dans ma vie politique.»
Guito Lepoigneur, lui aussi du PMSD, n’a pas été élu en novembre dernier, au no 20. «Je m’occupe de mon entreprise familiale. Ce n’est pas pour autant que je ne me rends pas dans mon ancienne circonscription…»
Dan Baboo, ancien député du PMSD au no 16, a pris ses distances du parti après avoir été privé d’investiture par son leader, XavierLuc Duval. Il a donné un coup demain à l’Alliance Morisien lors des élections et affirme avoir rencontré le Premier ministre en janvier. Il dit attendre le bon vouloir de Pravind Jugnauth en ce qui concerne une éventuelle nomination. En attendant, il se consacre à son business.
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