Les employés de la Compagnie Nationale de Transport (CNT) sont remontés contre leur employeur. Ils disent qu’ils sont à risque car ils travaillent directement avec le public. Selon le syndicat, ils sont prêts à travailler uniquement s’ils obtiennent la garantie de l’employeur qu’ils auront toutes les sécurités d’usage, notamment masques et gants. «Depuis ce matin, nous travaillons et nous devons faire face au public. La direction a promis de nous soutenir mais personne ne répond à nos doléances», martèle un responsable syndical. 

Ce dernier soutient que des gels désinfectants devraient leur être donnés mais toujours rien. «Si la situation reste telle quelle nous allons cesser les opérations à partir de demain.»

Sur la ligne de Souillac, 15 bus de la CNT opèrent mais les travailleurs aussi ont peur car ils n'ont reçu aucun masque ni gant et se voient contraints de travailler à moins d'un mètre.

Poomendra Letchanna, représentant des travailleurs du dépôt de la CNT de Souillac, et membre du syndicat de la U.B.I.W, déplore cette situation inhumaine car les travailleurs ne se sentent pas importants.

Sollicité, le responsable de communication de la CNT, Sunil Gopal, tient à rassurer le personnel. «Nous avons déjà obtenu du hand sanitizer que nous avons distribué aux employés. Et nous avons déjà fait le nécessaire pour obtenir des masques et des gants pour le personnel. Dès que nous les obtenons nous allons les distribuer. Nous leur demandons un peu de patience.»

Comme annoncé par le Premier ministre, hier soir, le pays est en confinement total. Sauf que les autobus doivent travailler de 6 heures à 10 heures et de 15 heures à 18 heures.