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La mère d’un élève frappe un enseignant

21 mars 2020, 19:00

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La mère d’un élève frappe un enseignant

Énième cas d’agression sur un instituteur. Se pose encore une fois la question de la sécurité du personnel dans les écoles et de la responsabilité des parents.

Il se retrouve avec des hématomes au visage, les lèvres et le front blessés. Cet enseignant de Holistic Education à l’école Marcel Cabon, à Cité-La-Cure, a été passé à tabac par un parent d’élève, mercredi.

Vers 13h 30 ce jour-là, l’enseignant est appelé au bureau par la Deputy Head Teacher. À son grand étonnement, il découvre qu’il est accusé par la mère d’un élève de Grade I d’avoir frappé son fils alors qu’il n’enseigne pas dans cette classe.

Il reconnaît vite le parent, qui se rend souvent à l’école : «Quand j’ai vu la dame, je l’ai reconnue. Tout le monde la connaît, elle a l’habitude de venir faire du tapage à l’école.» L’instituteur lui fait vainement comprendre qu’il n’est pas l’enseignant de son fils.

La femme l’aurait alors accusé d’avoir violenté son enfant dans une classe de remplacement des langues orientales. Or, il n’y a jamais d’enseignant de remplacement dans les classes de langues orientales, selon l’instituteur. Les élèves restent dans leur classe habituelle avec leur enseignant. Qui plus est, notre interlocuteur maintient qu’il n’y avait pas d’absentéisme d'enseignants de langues orientales ce jour-là.

Un jeune homme qui accompagnait la maman s’est alors mis en colère. Ne voulant rien entendre, il s’en est pris à l’enseignant. «Linn tap mwa apre linn rod pil enn sez an feray lor mwa, mé bann staff inn trap li. Apre linn al rod enn tiyo pou tap mwa», nous confie l’instituteur, qui se remet lentement de ses blessures. Au même moment, le personnel a fait appel à la police qui est arrivée sur le champ et a calmé les esprits, avant de laisser partir les assaillants.

Sentant de fortes douleurs à la tête, l’enseignant apprendra de ses collègues que la mère de l’élève lui avait asséné des coups à la tête. «Mo pa ti koné, banla dir mwa kan lot garson la ti pé lager ek mwa madam la inn tap mwa lor mo latet», souligne l’instituteur. Il a reçu des soins à l’hôpital Dr Jeetoo le même jour avant de regagner son domicile. Le visage boursouflé, il tente tant bien que mal de se ressaisir et de soigner ses blessures.

Toutefois, il réclame que la justice soit intransigeante. Il a porté plainte au poste de police d’Abercrombie. «Lapolis ti vini ek zot deza konn madam-la. Kifer inn les li alé ?» se demande le père de famille. Il se dit prêt à collaborer avec toutes les parties concernées, ayant la tête haute car il dit n’avoir jamais agressé un élève. Les écoles étant fermées, on n’a pu avoir une version de l’établissement. Cependant, l’enseignant soutient que le ministère de l’Éducation est au courant du cas.