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Reprise parlementaire: véritable casse-tête pour le GM

30 mars 2020, 21:11

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Reprise parlementaire: véritable casse-tête pour le GM

Le Parlement, ajourné au vendredi 3 avril, se réunira-t-il comme prévu ou restera-t-il suspendu à la décision du gouvernement d’étendre ou pas le confinement et/ou le couvre-feu sanitaire au-delà du 2 avril ? À hier, bon nombre d’élus, autant de la majorité que de l’opposition, n’étaient pas encore fixés. «À ce que je sache, rien n’est prévu sur les cas de force majeure ou autres considérations d’urgence dans les Standing Orders. Je vais malgré tout prendre conseil», indique Arvin Boolell.

Par contre, le leader de l’opposition souhaite que l’Assemblée nationale siège en raison des questions sur le Covid-19 qui méritent d’être répondues. À condition, poursuit-il, que les parlementaires se plient eux-aussi à la politique de distanciation sociale d’au moins un mètre, comme l’exige la crise sanitaire. L’autre option, poursuit Arvin Boolell, pourrait être de réunir uniquement le quorum nécessaire, soit 17 députés issus des deux côtés de la Chambre. Il se demande également dans la foulée si une séance du Parlement via visioconférence est possible.

Pour sa part, la Chief Whip, Naveena Ramyad, affirme que ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle devrait être fixée : «J’ai évoqué la question avec le Premier ministre mais, comme il y avait d’autres problèmes plus urgentes, ce n’est qu’aujourd’hui qu’on reprendra la question.» Toutefois, elle estime que, d’après les Standing Orders, le Parlement doit maintenir la date fixée «à moins que l’opposition accepte de négocier... Enfin, on verra». Ce qui est sûr, c’est que rien n’a été enclenché entre le whip de l’opposition, le speaker et elle, comme c’est le cas avant chaque séance parlementaire.

Quoi qu’il en soit, du côté de l’Assemblée nationale, l’on fait savoir qu’on travaille sur les différents scénarios et qu’une telle situation est une première, dans l’éventualité d’une période de confinement ou de couvre-feu, comme c’est le cas en France et ailleurs dans le monde. «Comme rien n’est prévu dans les Standing Orders, il faut bien y penser. On sera plus avancé dans la semaine», fait-on valoir.

Entre-temps, à l’étranger, bon nombre de pays ont maintenu leurs travaux parlementaires malgré l’état d’urgence déclenché avec la pandémie. En France, où, au 16 mars, 26 membres de l’Assemblée nationale, dont 18 députés et quatre membres du personnel, avaient été dépistés positifs au Covid-19, ils se sont réunis en effectif réduit et ont pratiqué la distanciation sociale.

Même chose à la Chambre des communes, en Angleterre. Toutefois, contrairement à la semaine dernière, le Premier ministre, Boris Johnson, n’y sera pas physiquement présent ce mercredi pour les questions au chef du gouvernement, étant depuis vendredi en isolement à Downing Street après avoir été testé positif au Covid-19. Mais, il continue à diriger le gouvernement «par visioconférence».

À Singapour, où pour la première fois, les sièges ont été répartis sur deux étages pour respecter la social distancing, le speaker, Tan Chuan-Jin, a fait valoir que le Parlement est l’organe législatif de la nation et que les parlementaires doivent rester fermes dans l’exercice de leurs responsabilités. Dans ce pays qui recensait, à ce week-end, 420 cas à l’hôpital, dont 19 en soins intensifs, on note trois décès et 198 personnes guéries qui ont quitté l’hôpital. Le personnel et les visiteurs du Parlement sont également soumis à certaines mesures, notamment le contrôle de la température et la déclaration d’antécédents de voyage.