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Covid-19: les policiers de l’Information Room décrient le manque d’hygiène

3 avril 2020, 10:00

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Covid-19: les policiers de l’Information Room décrient le manque d’hygiène

«Un mort dans la police, c’est déjà un mort de trop», affirme le président de la Police Solidarity Union, Jaylall Bhoojawon. Beaucoup de lacunes ont été révélées dans la force policière depuis que le pays est entré en confinement. Manque d’équipements pour permettre aux 12 000 policiers à travers le pays, qui maintiennent l’ordre ,  detravailler sans mettre leur en danger. «Si nou mem nou al malad, ki control nou pou fer pour fer Morisien respecté konfinman», nous dit une autre source policière. 

Plusieurs policiers sont placés en confinement et d’autres en isolement chez eux. Certains officiers de la Southern Division ont soulevé le point qu’ils n’ont pas été pris en considération par leur supérieur pour être dépistés vu qu’ils ont été en contact avec un haut gradé de la police, qui se trouve en quarantaine.  

L’Information Room (IR) à Ebène est, à son tour, sous les feux des projecteurs depuis la semaine dernière. Cette unité a appris qu’un officier de l’IR a été en contact avec un autre du Passeport Immigration Office (PIO) infecté infecté du Covid 1 et qui est. gravement malade depuis deux semaines. Cet officier a tout de suite été envoyé en quarantaine, même s’il ne présentait aucun symptôme de la maladie. Cette nouvelle a chamboulé les opérations de cette unité qui semble être sur le qui-vive. 

Dépistage

Une cinquantaine d’officiers ont demandé à être dépistés au plus vite pour savoir s’ils n’étaient pas contaminés. Ils ont dû attendre une semaine pour subir le test de dépistage, c’est-à-dire, le mardi 31 mars. Depuis, ils seraient dans leurs petits souliers et se posent beaucoup de questions. La dizaine d’officiers, qui travaillaient avec l’officier en quarantaine ont été envoyés en confinement chez eux et une autre équipe les a remplacés. Le nombre  de 25 personnes travaillant sur différents shifts est considéré comme étant trop élevé alors que le gouvernement a demandé qu’un effectif réduit soit déployé. 

Ces officiers sont aussi nombreux à laisser entendre que leur lieu du travail n’a pas été désinfecté et que ce lieu n’est pas bien aéré. Le jour du dépistage, ils ont chacun reçu des masques et de l’eau savonneuse dans une bouteille en plastique pour se désinfecter les mains. Ils ont dû apporter leur propre désinfectant et une bouteille d’alcool pour nettoyer leur table et  lesécouteurs, car il n’y aurait pas de headset individuel. 

Sollicité pour une réaction, hier, jeudi 2 avril, l’inspecteur Jaylall Bhoojawon de la POSU déplore cette situation. «Ce n’est pas seulement l’IR qui passe par une période difficile, mais des postes de police aussi. Les officiers travaillent sans relâche pendant trois semaines sans aucun congé et sans vraiment être bien équipés.» 

Par ailleurs, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, explique que le personnel a fait le test et que les résultats sont tombés hier. Les tests se seraient tous avérés négatifs. «Du côté de l’hygiène, ils respectent les protocoles du ministère de la Santé.»