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En quarantaine à Belle-Mare: il assiste aux funérailles de son frère, décédé d’un cancer, par WhatsApp

3 avril 2020, 20:12

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En quarantaine à Belle-Mare: il assiste aux funérailles de son frère, décédé d’un cancer, par WhatsApp

Il n'a pas pu assister aux obsèques de son petit frère, décédé d'un cancer à l'hôpital de Flacq, le jeudi 2 avril. Cet habitant de Quartier-Militaire, âgé de 41 ans, a dû suivre les rites funéraires de son cadet par WhatsApp en ce vendredi 3 avril, étant toujours en quarantaine au centre d’Ambre Hotel, à Belle-Mare. Le proche du défunt revient sur ce moment éprouvant…

Le quadragénaire raconte qu’il avait accompagné son frère, atteint d’un cancer, aux Philippines pour un traitement à base de plantes car tous les autres soins, que ce soit en Inde ou à Maurice, n’avaient pas donné de résultats concluants. Ils avaient quitté Maurice le 10 mars dernier et le traitement devait durer une dizaine de jours. «Son état avait commencé à s’améliorer. Mais nous avions dû mettre un terme aux traitements car le pays avait imposé un confinement d’un mois. Nous devions y retourner après la pandémie…», dit-il, d'une voix  tremblante. 

Les deux hommes sont donc rentrés à Maurice le 22 mars et ont été placés en quarantaine. Malgré la fatigue causée par le voyage, le patient se portait bien. Ce n’est qu’hier que son état s’est dégradé. «Vers 15 heures, il a commencé à avoir des palpitations. Quatre heures plus tard, une ambulance est venue le chercher pour le transporter à l’hôpital». Une demi-heure plus tard, il  rendait l’âme. Les analyses Covid-19 effectuées sur lui se sont révélées négatives.

Lorsqu’il a appris le décès de son cadet, le quadragénaire a demandé la permission d'assister à l’enterrement. «Le médecin m’avait fait savoir qu’on allait me donner les équipements nécessaires pour y aller. Par la suite, je devais retourner au centre. Mais ce matin, c’était une autre version. Il fallait l’aval du ministère …», confie-t-il. Finalement, c’est par WhatsApp qu’il a dû suivre les obsèques de son frère. «C’est très dur. Nous avons toujours été très proches. Nous allions au travail ensemble. Nous habitions la même maison. Mais je n’ai pas pu le voir une dernière fois», soupire-t-il.

Au niveau du ministère de la Santé, on explique qu’il était impossible de laisser sortir l’homme du centre sans avoir obtenu ses résultats au préalable. Et ils étaient attendus à 14 heures aujourd’hui, l’heure à laquelle les funérailles ont eu lieu.