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Natation – Projets actuels et craintes pour le futur
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Natation – Projets actuels et craintes pour le futur

S’entraîner chez soi est bien ... mais ce n’est pas la solution miracle pour Axel Adam, head coach de natation du Moka Rangers SC. Pour lui, il faudra tout recommencer, après le confinement. Philippe Pascal, head coach du CAMO, craint, quant à lui, que la natation ne soit pas la priorité des gens à ce moment-là.
Depuis le confinement, il n’y a plus d’entraînements au centre sportif de Synergie, Moka. Et personne n’a plus accès à la piscine du Moka Rangers SC.
Pour faire face à ce manque d’activités, Axel Adam, head coach du club de Moka, a mis en place une série de programmes d’entraînement qu’il distribue à ses élèves via whatsapp. Mais le coach du club de natation de Moka n’est pas dupe. Certes, le travail fait à domicile est destiné à maintenir une forme correcte aussi bien au niveau cardio vasculaire que musculaire. Cependant, il ne permet pas aux nageurs de préserver le niveau qu’ils avaient atteint avant le confinement.

« Un nageur, s’il n’est pas dans la piscine, ne peut progresser ; même avec du travail à sec chez lui, il aura perdu le niveau d’avant le confinement ... » assure-t-il. En dépit de cela, le Moka Rangers SC, à travers Axel Adam, a pour projet de préserver autant que possible la forme athlétique des nageurs du club.
«C’est du travail à sec à faire chez soi. Il y a 3 ou 4 variantes de ces exercices incluant les étirements et les assouplissements. Il y a aussi la partie ‘circuit training’, c’est-à-dire tout ce qui concerne la préparation physique générale (PPG) pour garder le corps actif durant le confinement (pompes, abdos et squats). Ce sont des programmes que je donne à mes élèves tous les deux jours à travers whatsapp ; leurs parents ainsi que leurs frères ou sœurs veillent à ce qu’ils les fassent chez eux. Quand les vidéos me sont renvoyées, je vérifie s’ils exécutent ces exercices et si les techniques qui y sont associées sont respectées » affirme-t-il.
Axel Adam estime que le club de natation repartira sur un début de saison complet, une fois le confinement levé. « Cela prendra du temps aux nageurs de retrouver un certain niveau ; soit 1 à 2 mois, voire plus, car il faudra revoir tout l’aspect technique et foncier » ajoute le head coach du Moka Rangers SC.
Philippe Pascal, head coach du CAMO, est du même avis qu’Axel Adam sur cette question.
« Vu les délais pendant lesquels on reste inactif, un mois ou plus, c’est une remise à zéro. Au même titre que si on revenait d’un mois de vacances. Et ce, même s’il y a des exercices » déclare le Français. Toutefois, ce dernier se montre moins optimiste quant à l’avenir de la natation dans son club, à l’issue du confinement.

« Le plus grand souci c’est qu’il n’y ait plus de perspectives à l’heure actuelle ; faire de l’entretien, c’est bien, mais la tête n’y est pas beaucoup. Le calendrier des activités pour 2010, on peut l’oublier. Du moins, la première partie » soutient Philippe Pascal.
Et d’ajouter qu’il n’y a plus d’objectifs. « S’entrainer, oui … mais pourquoi ? On ne reparle plus des JO. Il n’y a plus de championnats d’Afrique, pas de sélection à faire. Il n’y a plus rien. On ne sait pas dans quelle direction on va... » partage-t-il. Selon l’ancien DTN de natation, le confinement fragilise aussi le club. « Le CAMO a eu plus d’un an d’interruption à la piscine de Serge Alfred (NDLR : en raison de la rénovation du complexe sportif de Beau Bassin). On avait recommencé à y aller en janvier-février. On reçoit un 2e coup de massue avec le covid-19. On dit que la natation va peut-être redémarrer en hiver. Mais tout le monde sera alors à fond dans les études. Et pour le club, ce sera très compliqué ; d’un point de vue sportif, on rentrera dans un période de crise » poursuit Philippe Pascal.
Selon ce dernier, si l’activité reprend en mai, la priorité des gens ne sera pas d’aller à la piscine. « On y réfléchit chacun de notre côté, mais j’ai peur pour le redémarrage. Les gens sont fragilisés et ne dépenseront pas de l’argent pour une inscription. Ils chercheront à faire des économies en supprimant les activités annexes et privilégieront les activités essentielles, l’alimentation, le logement, le travail et les études » lance le Français.
Au sujet des études, Axel Adam comprend lui aussi qu’il faudra ‘sauter’ des sessions de natation, à cause de la scolarité. « Cela se fera au détriment des entraînements. Néanmoins, nous essaierons de les maximiser» conclut-il.
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