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Fin de la période de confinement, l’occasion pour mettre en place un vrai comité national

10 avril 2020, 08:31

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Fin de la période de confinement, l’occasion pour mettre en place un vrai comité national

Mes chers amis, je m’adresse autant à ceux qui le sont au sein de la circonscription N°19, comme ceux qui considèrent mes positions au niveau national.

L’heure est grave. Elle l’est d’autant plus que nous avons perdu énormément de temps et que le virus du Covid-19 en a pris avantage.

Mes actions au N°19 viennent dire que je reste fidèle à mon engagement politique. Il y a des gestes de solidarité que l’on doit faire envers les plus vulnérables par ces temps où ils sont les premiers exposés. Ce qui a pu être fait, c’est avec l’aide de nombreux anonymes et, c’est tout à leur honneur qu’ils tiennent à le rester. 

Le temps n’est pas au concours ; il n’y a pas de campagne électorale et tant pis pour les politiciens au sein des partis qui sont portés à le faire. Je compte sur ceux qui me donnent un coup de main sur le terrain de ne jamais demander à ceux qui bénéficient d’une aide ce que font pour eux les élus de la circonscription. Ceux que l’on aide ont droit au respect de leur dignité. Engagez-vous dans cette approche solidaire qui finira par nous lier les uns aux autres et laissez le temps faire son œuvre. Saki koné, koné !

Comment ne pas comprendre le désarroi des personnes les plus vulnérables quand l’État n’a pas su leur apporter l’assistance dont ils avaient le plus besoin ? Pour information, je n’ai pas manqué de me mettre à la disposition du gouvernement dès le 29 janvier. Si je n’en ai pas parlé dès ce moment-là, c’est pour permettre au chef du gouvernement de considérer, sans aucune pression de ma part, cette proposition qui a dû lui paraître inhabituelle. Ses collaborateurs ont-ils pensé que je suis un de ces « rodèr-bout » dont le monde politique est malheureusement fait ? Il se serait entretenu avec moi, il aurait très bien compris que je suis peut-être novice en politique, mais certainement pas un opportuniste.

Conscient qu’il fallait s’y prendre tôt, ma mise à disposition était une action concrète pour que notre pays puisse se préparer et faire en sorte que l’État puisse assurer son rôle efficacement auprès de la population. Cela, il fallait le faire AVANT ! Or, le gouvernement a choisi d’agir au moment de l’apparition des premiers cas et, il est malheureux de le constater, la crise sanitaire qui s’abat sur nous relève essentiellement d’une absence de préparation.

Nous sommes bien conscients de l’embarras qui en découle et il n’y a pas lieu, dans la conjoncture, d’en rajouter davantage. Mais qu’on le veuille ou non, sans un comité national qui puise des compétences hors du système, nous aurons beaucoup de difficultés pour gérer cette situation d’urgence sanitaire. Or, le gouvernement se condamne à travailler avec les mêmes esprits qui sont à l’origine des nombreuses faiblesses de nos différents services.

Je demeure persuadé néanmoins qu’il faut solliciter l’apport des élus locaux et des ONG. C’est à travers eux que l’on doit élaborer et coordonner les actions afin que les plus vulnérables obtiennent l’assistance nécessaire pour que le confinement soit efficace. Il nous faut revoir nos priorités afin d’inclure en priorité et plus positivement ceux qui n’ont pas les moyens de participer à cette démarche collective pour arrêter la propagation. Je pense plus particulièrement à ceux qui vivent dans la précarité, aux personnes âgées et malades, les personnes en situation de handicap, les personnes à risque tels que les toxicomanes.

A force d’avoir perdu du temps, il est triste de constater que le gouvernement est à demander à la police d’imposer aux gens ce qu’ils devraient faire volontairement. C’est rajouter inutilement aux difficultés du moment. Nous avons des personnes de bonne volonté qui sont disposées à aider, mais il faut que toutes ces personnes soient rapidement formées et que leurs actions soient coordonnées afin de pouvoir agir efficacement. Faute de quoi, même ceux qui aident seront des vecteurs du virus plutôt que de nous en préserver.

Les passions vont à nouveau se déclencher alors que l’on approche la fin de la période de confinement. Certains spécialistes diront que le virus est désormais bien installé au sein de la population et d’autres experts diront que la santé du pays dépend de la reprise des activités dans les divers secteurs économiques. C’est là que l’on réalise que l’action politique consiste à concilier des intérêts divergents. Dans cette épreuve que je vis à vos côtés, j’espère faire entendre notre voix afin que les compromis ne soient pas au détriment de ceux que l’État laisse trop souvent au bord du chemin.