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«L’économie mauricienne s’enfonce dans une crise», prévient Padayachy
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«L’économie mauricienne s’enfonce dans une crise», prévient Padayachy
On le pressentait déjà depuis le début de la pandémie, c’est désormais une évidence. L’économie mauricienne, selon Renganaden Padayachy s’enfonce dans une crise et subirait une contraction allant de 7 à 11 % cette année. Ce qui est supérieur à celle du Fonds monétaire international (FMI), qui a projeté une croissance négative de 6,8 % pour Maurice, à la même période.
Le ministre des Finances, intervenant hier, vendredi 17 avril, a brossé un tableau sombre de l’économie, conséquence directe de l’arrêt des activités depuis le 19 mars, en raison de la pandémie de Covid-19. Renganaden Padayachy a soutenu que la contraction de l’économie plongera dans le rouge d’autres indicateurs économiques. Ainsi, le taux d’investissement chutera de 11 à 18 % alors que le chômage se dégradera davantage, pour passer de 6,7 % de la population active à 17,5 %, soit dans la même proportion estimée par le FMI. En revanche, le ministre n’a pas chiffré l’impact de la crise sur l’inflation (estimée à 8,5 % par le FMI), concédant toutefois qu’elle accusera une hausse.
Face à ces données économiques qui peuvent évoluer négativement, selon le ministre, le gouvernement maintiendra les mesures de soutien tant aux entreprises qu’aux «self-employed», soulignant au passage que les mêmes modalités de paiement seront appliquées pour le mois d’avril, avec le prolongement du couvre-feu sanitaire jusqu’au 4 mai.
Ainsi, les salariés touchant jusqu’à Rs 25 000 mensuellement, dont les entreprises affectées par le Covid-19, bénéficieront de la totalité de leur salaire. Quant à ceux employés à leur propre compte, ils ne disposeront que de Rs 2 550.
Toutefois, pour bénéficier de ces aides, les entreprises ne doivent en aucun cas licencier des employés car, le cas échéant, prévient le ministre, la Mauritius Revenue Authority agira en conséquence pour récupérer les fonds déjà débloqués.
Par ailleurs, le ministère des Finances s’est dit ouvert à toutes propositions susceptibles d’aider Maurice à absorber le choc économique et relancer ses activités. Dont celle portant sur «l’helicopter money», qui a fait débat cette semaine, et d’un éventuel emprunt auprès d’institutions de financement internationales.
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