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Tawfiq Jaunbocus, un policier dévoué
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Tawfiq Jaunbocus, un policier dévoué
Il s’investit corps et âme dans son travail. Tawfiq Jaunbocus, un policier de 39 ans affecté à la Special Supporting Unit (SSU) depuis 18 ans, se consacre entièrement au service du pays, en cette période de confinement.
«Le travail passe avant tout… Et le pays a besoin de nous, surtout en cette période de confinement dû au Covid-19.» Tawfiq Jaunbocus dit se mettre entièrement à la disposition de la nation, bien que les risques de contamination au Covid-19 soient réels. Rencontre avec ce champion du monde de Jiu-Jitsu brésilien 2017 mais aussi physical training instructor à la SSU, pour qui le sens du devoir prime…
Tawfiq Jaunbocus nous raconte que le confinement national a chamboulé son train-train quotidien, comme celui de ses collègues. «Nous sommes appelés à travailler quasiment tous les jours», confie cet habitant de Médine-Camp-de-Masque. Soit un shift de 24 heures de service, suivi d’un off, sur une base continue. Toutefois, le trentenaire confie qu’il essaie de trouver le juste milieu entre sa vie professionnelle, ses entraînements et sa famille.
«Il y a et il y aura toujours une petite poignée d’éternels insatisfaits et des 'cocovid' qui ne seront pas d’accord avec les lois imposées.»
Justement, concernant sa famille, Tawfiq Jaunbocus soutient qu’il a élu domicile dans sa salle de sport au rez-de-chaussée de sa maison. Pour ne pas exposer ses proches aux risques de contamination au Covid-19. «Pour le moment, je n'habite pas dans ma maison, je m’isole pour minimiser les risques de contamination aux membres de ma famille. Pour la communication, je fais en sorte d’appliquer la distanciation sociale. Je prends même ma douche à l’extérieur et je fais moi-même ma lessive.»
Pour s’entraîner, ajoute le physical training instructor, il essaie de trouver du temps libre entre ses heures de travail. «Mais ce n’est pas pareil comme en temps normal. Il faut plus de temps pour récupérer, ce qui n’est pas évident en ce moment.» N’empêche qu’au travail, durant leur temps libre, Tawfiq Jaunbocus et ses autres collègues sportifs, avec une spécialisation dans des disciplines diverses, essaient tant bien que mal de s’adonner à leur passion, histoire de se maintenir en forme.
Au niveau de son travail, souligne Tawfiq Jaunbocus, plusieurs nouvelles dispositions ont été prises pour assurer un meilleur service à la population. Les officiers de la SSU, rappelle-t-il, ont le devoir d ’intervenir exclusivement là où des situations hors de contrôle se produisent dans le pays. Ils sont également appelés à travailler avec d’autres unités de la police, entre autres, pour les barrages routiers. «Bien évidemment, nous sommes en contact avec pas mal de personnes. Mais tout est dans la manière de gérer la situation. Encore une fois, les précautions sont importantes.»
Bon nombre de Mauriciens ont compris et respectent les consignes liées au confinement, estime, en outre, le champion du monde de Jiu-Jitsu brésilien 2017. «Mais il y a et il y aura toujours une petite poignée d’éternels insatisfaits et des cocovid qui ne seront pas d’accord avec les lois imposées. Zot pa lé res lakaz, zot pou opoz ek fors dé lord. Zot la pou met a risk la nasion. Mé mazorité finn konpran.»
Que pensez-vous des griefs de plusieurs, quant à la mauvaise qualité et l’inefficacité des équipements de base auxquels ont droit les policiers ? «Je ne peux pas critiquer, ni venir dire qu’ils ne sont pas de bonne qualité. Pour l’heure, j’utilise mes propres équipements. Mo pankor servi séki pé doné ziska ler, mo pa kav fer komanter lor la.»
Cependant, Tawfiq Jaunbocus a un conseil à donner aux Mauriciens : «Res ou lakaz !» Car nous sommes, dit-il, dans une situation sans précédent. Ses collègues et lui, poursuit-il, sont mobilisés et parés à toute éventualité, pour maintenir l’ordre dans le pays. Et gagner la bataille face à ce virus invisible.
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