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Sage-femme: «quand deux vies sont entre nos mains…»

5 mai 2020, 21:44

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Sage-femme: «quand deux vies sont entre nos mains…»

Elles ont un rôle central. D’autant que les femmes se sentent plus à l'aise de s'exprimer avec les sages-femmes, confie Artee Chocalingum, présidente de la Midwifery Cadre de la Government Services Employees Association (GSEA). Qui sont celles qui n’ont pas droit à l’erreur ? «Deux vies sont entre nos mains», dira notre interlocutrice. Un focus en cette journée internationale des sages-femmes ce mardi 5 mai.

D’emblée un constat : le métier mérite d’être revalorisé. C’est justement le combat d’Artee Chocalingum. Le Midwifery Cadre milite pour permettre aux sages-femmes de réaliser un diplôme, comme c'est le cas pour presque tout autre secteur de la santé.

A Maurice, quelques 200 sages-femmes sont reparties dans les services de santé publique. A Rodrigues, elles sont une quarantaine. Un nombre jugé insuffisant par rapport à la charge de travail, estime la présidente du GSEA. 

«Chaque année, lorsqu'il y a le recrutement des élèves infirmiers qui comprend aussi des sages-femmes, on fait une demande, en vain. Zot pankor konn metye la.» Artee Chocalingum ajoute que de l'infime nombre qui est recruté, il y a celles qui partent pour d'autres horizons. 

Mais que fait une sage-femme au juste ? Déjà, il faut savoir que ces employées de la santé sont présentes dans les dispensaires comme les hôpitaux. «Une sage-femme s'occupe d'une femme enceinte à partir de son troisième mois de grossesse jusqu'à ce que son enfant ait trois ans. Au stade prénatal, on la conseille en matière de nutrition, d'hygiène et des exercices physiques à effectuer. On l’encourage en disant que la grossesse n'est pas une maladie, mais qu'il faut aimer cette étape de la vie. C'est ainsi que cela se passe au dispensaire, entre les troisième et sixième mois. Si un problème surgit, le cas est immédiatement référé à l'hôpital», explique notre interlocutrice. 

A partir du septième mois de grossesse jusqu'à la naissance du bébé, c'est à l'hôpital que se fait le suivi de la femme enceinte. «S'il n'y a aucun problème, c'est la sage-femme qui fait l'accouchement. On explique aussi à la future maman comment allaiter son nourrisson. A sa sortie de l'hôpital et ce, jusqu'à ce que l'enfant souffle ses trois bougies, c'est la sage-femme affectée au dispensaire qui le suivra», ajoute Artee Chocalingum. 

Et que se passe-t-il avec le Covid-19 ? Une salle spéciale a été aménagée dans la section prénatale, dans les salles d'accouchement et la section postnatale. «Heureusement, à ce jour, nous n’avons pas eu de cas positifs. Toutefois, un protocole a été mis en place pour les cas où des patientes se présenteraient avec des symptômes.»