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La brigade antidrogue secouée par l’affaire John Brown
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La brigade antidrogue secouée par l’affaire John Brown
Qui dit vrai, la police ou le suspect John Brant Vivien ? Ce dernier maintient qu’il n’avait pas de drogue en sa possession, le 29 avril, alors que les enquêteurs disent le contraire. La brigade antidrogue pourrait connaître des changements suite à cette affaire.
Son arrestation musclée, le 29 avril, suite à une opération d’envergure de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) de Flacq, en collaboration avec d’autres unités de la police, continue à faire des remous. John Brant Vivien, plus connu comme «John Brown», 37 ans, un habitant de Cité Ste-Claire, Goodlands, a été arrêté pour possession de drogue. Sauf que l’homme, déjà connu des services de police, affirme qu’il n’avait que son téléphone portable en main, ce jour-là.
Cependant, le rapport de l’ADSU mentionne qu’il avait entre les mains un sac en plastique qui aurait contenu de la drogue d’une valeur d’environ Rs 1,4 million. Parlant de coup monté, le suspect pointe du doigt l’ADSU.
L’enquête change de main
L’enquête, qui était menée par l’ADSU de Flacq, a changé de main depuis et a atterri au quartier général de la brigade antidrogue, aux Casernes centrales. Selon une source proche du dossier, le Central Criminal Investigation Department pourrait être appelé à prendre le relais dans cette affaire.
John Brant Vivien affirme que la drogue (34,68 g d’héroïne, 7,87 g de drogue synthétique, 15 petits sachets d’héroïne, 96 doses sous aluminium d’héroïne et 420 foils de drogue synthétique) aurait été «plantée» chez lui par l’ADSU. D’ailleurs, ses hommes de loi, dont Mes Gavin Glover, Shailesh Seebaruth et Sanjeev Teeluckdharry, auraient produit une copie d’images CCTV où on apercevrait le suspect un téléphone à la main.
«John Brown» a comparu en cour de district de Pamplemousses le 4 juin et la magistrate Magalie Lambert-Henry a accepté sa demande de liberté conditionnelle. Les avocats ont aussi réclamé que leur client soit accompagné par une différente équipe d’«escorting officers» et que les hommes qui seraient impliqués dans l’arrestation de «John Brown» ne soient pas en communication avec le suspect. Cette requête a été agréée par la cour.
Coups de serpillière
La famille de «John Brown», en compagnie des avocats du suspect, s’était rendue à l’Independent Police Complaints Commission le 4 mai, pour porter plainte pour brutalité policière. La mère du suspect, âgée d’une cinquantaine d’années, allègue avoir été malmenée par la police et son fils agressé à coups de serpillière à la tête.
Les avocats ont, eux, rapporté que «John Brown» aurait été conduit dans un champ de canne, à Belle-Vue Harel, et y aurait été torturé avant d’être emmené au bureau de l’ADSU de Flacq.
Pour rappel, une opération d’envergure de cette brigade anti-drogue, le 29 avril, avec plusieurs unités de la police, dont le Groupement d’intervention de la police mauricienne, les Marine Commandos (Marcos) et la Special Supporting Unit, a conduit à l’arrestation du présumé caïd ainsi que de deux autres habitants de la région.
La situation ayant dégénéré, la police a dû faire usage de gaz lacrymogène pour calmer les esprits. Le DCP Choolun Bhojoo a supervisé l’opération en personne depuis l’hélicoptère de la police. Nous avons sollicité une déclaration du commissaire de police Khemraj Servansing mais ce dernier n’est pas revenu vers nous.
Le suspect, John Brant Vivien, était déjà en liberté conditionnelle après la saisie de Rs 5 millions à son domicile, en 2016. La police soupçonne que cet argent proviendrait de trafic illicite. L’homme, qui dit exercer comme tailleur de pierre, avait expliqué aux enquêteurs que cet argent était le fruit de son dur labeur.
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