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Scandale politique: le Danois Martin Kok Jensen ou l’homme clé du St-Louis Gate
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Scandale politique: le Danois Martin Kok Jensen ou l’homme clé du St-Louis Gate
«Le General Manager du CEB sous le régime travailliste avait reçu Martin Kok Jensen avant que BWSC n’obtienne le contrat», a «révélé» Ivan Collendavelloo à l’Assemblée nationale, hier, mardi 16 juin. C’était un des arguments du ministre de l’Énergie qui a construit son discours budgétaire autour d’une constante : c’est le premier appel d’offres (2014) qui est concerné par les preuves de pots-de-vin trouvées par la Banque africaine de développement (BAD) autour de l’achat et l’installation des quatre turbines de la centrale de St-Louis. Ainsi selon lui, l’opposition se tire une balle dans le pied en criant au scandale.
En nommant Martin Kok Jensen, Ivan Collendavelloo touche sans doute le cœur du sujet. Ce Danois était chef du marketing de BWSC et il fait, selon nos informations, partie des cinq employés limogés par la firme danoise pour l’affaire de pots-de-vin autour de la centrale de St-Louis.
Or, ce qu’Ivan Collendavelloo ne dit pas, c’est qu’il connaît aussi très bien Martin Kok Jensen. Nous publions ce matin, mercredi 17 juin, une série de photos montrant l’ex-chef de marketing de BWSC aux côtés du triumvirat Collendavelloo-Mukoon-Naidoo lors de l’inauguration des nouvelles turbines de St-Louis. Celles-ci avaient été installées après un deuxième appel d’offres (2015), qui, selon Collendavelloo, n’est pas concerné par l’enquête de la BAD ; une enquête dont les conclusions officielles restent toujours un mystère.
Ce que le ministre de l’Énergie omet de dire également, c’est que Martin Kok Jensen fréquentait aussi le bureau de son protégé Shamshir Mukoon, celui que le gouvernement MSM-ML avait conduit à la tête du CEB. À la veille du bouclage d’un autre exercice d’appel d’offres auquel BWSC s’apprêtait à participer, une rencontre Jensen-Mukoon au bureau de ce dernier avait été ébruitée. Shamshir Mukoon avait alors répondu à un de nos confrères : «Oui, je l’ai rencontré à la veille de la clôture des appels d’offres. On n’a pas parlé de cela, mais des turbines de St-Louis que BWSC vient de nous fournir. Où est le mal ?»
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