Initialement prévue pour le 21 mars, la première journée hippique débutera demain, samedi 20 juin. Pour la toute première fois, elle se disputera à huit clos, afin d'éviter tout attroupement. Néanmoins, les parieurs se voient offrir plusieurs possibilités pour jouer. A l'exception des bookmakers, les autres opérateurs pourront opérer normalement les jours de courses.

Le seul lieu à éviter les samedis sera le Champ-de-Mars. Du moins dans un premier temps. Car le gouvernement a décidé de laisser les courses se dérouler à huit clos. Toutefois, les opérateurs du «betting» sont déjà fin prêts. Comme le soutient le Mauritius Turf Club (MTC), l'instance régulatrice des courses organise la journée par rapport au protocole mis en place par la Gambling Regulatory Authority (GRA). Ainsi, il est préconisé que les bookmakers n’aient pas le droit d'opérer les jours de courses alors que les «Betting Outlets» (points de paris) peuvent le faire.

Comme le souligne le «Managing Director» de «Supertote», Guillaume Hardy. «On peut prendre les paris dans les points de vente même les jours de courses. Le seul endroit où il nous est interdit de le faire, c'est à l’hippodrome, les samedis.» Sa compagnie encourage les clients à jouer par téléphone ou par sms. «Plusieurs personnes ont ouvert des comptes. On sent déjà un engouement pour le jeu sans se déplacer.»

Voir les chevaux

Il précise que toutes les sociétés doivent respecter les consignes comme la distanciation physique ou encore l'usage du désinfectant. «On sait que lors de la première journée, les opérations sont un peu lentes, mais elles monteront crescendo. Toutefois, avec la situation économique, cela sera un peu compliqué.»

De son côté, Bijay Greedharry, porte-parole de la Turf Bookmakers' Association, est patient. «Pour le moment, il nous faut suivre la loi et ce que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise. Le gouvernement a pris la décision de ne pas nous laisser opérer les jours de courses, nous l'acceptons. La santé de mes travailleurs et des parieurs est plus importante.» De toute manière, il ne peut qu'attendre que la situation retourne à la normale.

Par contre, les turfistes sont partagés. Certains sont contents que les courses reprennent alors que d'autres auraient souhaité voir les chevaux avant de placer leurs mises.

«J'ai ouvert un compte chez Supertote et un autre chez SMS Pariaz», confie ce turfiste, rencontré hier au Champ-de-Mars. «Je ne ratais aucune journée. Maintenant, je vais devoir suivre à la télé. Surtout, il faudra que j'accepte la cote à la clôture pour les gains. Espérons que ce n'est que pour quelque temps.»

En tout cas, les yeux seront rivés sur le Champ-de-Mars, samedi dès 11 h 40.