«Comment un meurtrier peut-il écoper d’une sentence aussi minime ? Pourquoi n’a-t-il pas été suivi par un psychologue après sa libération ?» Les proches de Brigitte Anseline ont dû soudainement refaire face à cette grande douleur survenue il y a 16 ans : la mort de leur mère, tuée par Josian Céline.

Ce dernier avait par la suite brûlé la victime. Le corps carbonisé avait été découvert dans un champ de cannes à Albion en 2004. Pour ce crime, Josian Céline avait écopé de 12 ans de prison. Il en est ressorti il y a deux ans.

Mais voilà qu’il  repasse à l’acte  sans remords: il a tué sa concubine, Marie Doris Nithoo, 56 ans, le 13 juin. Cet ex-chauffeur de 55 ans a par la suite mis fin à ses jours par pendaison, emportant les raisons qui  auraient expliqué son geste avec lui.  La police soupçonne toutefois que le motif du crime serait la jalousie.

Marie Doris Nithoo a succombé à un «stab wound to the heart» après avoir été poignardée à 16 reprises.

L’épouse de Josian Céline, âgée de 55 ans, raconte que cela a été un choc quand la police l’a informée que son époux a mis fin à ses jours. Il avait déserté le toit depuis un an et venait simplement quelques fois à la maison. «Je ne savais pas où il se trouvait ou avec qui, il avait refait sa vie. Moi-même étant souffrante, je préfère vivre tranquillement avec mes deux fils, qui sont âgés de 26 et 29 ans. Je les ai élevés seule, alors que leur père était en prison.»

Cette originaire d’un village du Sud relate qu’au temps où Josian Celine purgeait sa peine, elle n’allait le voir que lorsqu’il y avait des papiers à signer pour des démarches. Elle raconte que ses enfants regrettent qu’ils n’aient pas connu l’amour paternel. «Sa inn mank zot. Mo mem kinn zot mama zot papa.» L’épouse de Josian Céline confie qu’elle a fait la connaissance de ce dernier lorsqu’il est venu aider pour la construction d’une chapelle dans sa localité. «Nou inn maryé vit é mo pa ti éna paran. Ou koné dimounn lontan ti maryé vit. Mo pann konn limem avant maryé.»

Au final, elle aura vite déchanté. Lorsque Josian Céline revient après ces 12 ans, elle se met à  croire qu'il avait changé. Pour mieux déchanter encore. «Après avoir purgé sa peine, Josian est retourné à la maison en 2018. Nous l’avons accueilli et nous avions même célébré son anniversaire en juillet. Nous ne lui avons rien démandé sur ce qui s’etait passé. Nous ne l’avions pas jugé. Mais il a repris ses mauvaises habitudes de coureur de jupons. Il a ensuite quitté la maison pour ne plus revenir…»