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Cangayen Pillay: 3 contraventions, 3 victoires en cour, 0 avocat…
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Cangayen Pillay: 3 contraventions, 3 victoires en cour, 0 avocat…
Il n’est pas du genre à se laisser faire. À 63 ans, Cangayen Pillay, président de l’association des victimes de Sale by Levy, a gagné un troisième procès en cour. L’originalité ? C’est qu’il se défend tout seul, sans l’aide d’aucun homme de loi…
«Mo péna sa kantité kas-la pou pay avoka… Mé mo pa aksepté linzistis. Donc monn defann mwa mo tousel», lâche le sexagénaire avec une pointe de fierté dans la voix. Coriace de nature, il explique que les trois affaires dans lesquelles il s’est défendu font suite à des contraventions routières. «Le premier cas remonte à cinq ans à peu près. On m’a arrêté pour excès de vitesse. Le deuxième c’était parce que supposément je n’avais pas mis ma ceinture alors que c’était tout à fait faux et le troisième et dernier cas, était aussi à cause d’un prétendu excès de vitesse.»
Dans les trois cas, il les a contestées. Et les trois fois, le jugement a été favorable à Cangayen Pillay. Mais pourquoi les policiers lui en voudraient-ils ? Est-il vraiment un si mauvais chauffeur ? Le sexagénaire assure que non. Il explique que pour les trois contraventions, il était dans son bon droit, il avait raison. Voilà pourquoi il n’a eu aucun mal à se défendre en cour et à prouver son innocence.
«Bann lapolis-la pa ti éna okenn prev séki zot ti pé akiz mwa.» Comment est-ce que ce père de quatre enfants, qui n’a jamais suivi de cours de droit, a su faire pencher la justice en sa faveur ? Selon lui, tout est une question de logique et de preuves. Quand on l’a mis en face des ‘délits’ qu’il aurait supposément commis, Cangayen Pillay a étudié tous les points et les raisons pour lesquelles on l’a interpellé et il a su relever les inexactitudes concernant les cas l’impliquant.
Toutefois, il explique que le talent de pouvoir se défendre devant un juge, il l’a aussi obtenu en observant les autres. «Mo’nn asisté bokou case lakour. Mo’nn ousi frékant boukou avoka dan mo lavi. Akoz samem mo kapav défann mwa. Mo’nn touzour tré atantif lor bann zafer légal. Mo’nn déza trouv bokou linzistis pas dévan mo lizié mé mo asir ou ki nou kapav gagné dévan lazistis si nou éna prev. Car tout est une question de logique.»
Content d’avoir «gagné» à trois reprises, Cangayen Pillay affirme que si la justice de Maurice n’était pas «fair», il n’aurait jamais pu plaider sa cause et obtenir la clémence. «Nous avons la chance de vivre dans un pays où la justice est juste...»
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