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Plainte: une mère dit que ses jumeaux sont morts, l’hôpital nie son accouchement
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Plainte: une mère dit que ses jumeaux sont morts, l’hôpital nie son accouchement
«Ils veulent faire croire que tout ce que j’ai raconté n’a pas existé. Ils veulent me faire passer pour une folle.» Cette enseignante, âgée de 30 ans, vit un cauchemar. Elle affirme avoir donné naissance à des jumeaux, qui sont morts une semaine plus tard, à l’hôpital Victoria, Candos, alors que le personnel soignant soutient que la jeune femme n’a pas accouché dans l’établissement. Qui dit vrai ?
La jeune femme et ses proches ne comprennent pas comment les infirmières peuvent dire qu’elle n’a pas accouché à l’hôpital Victoria. «Ma famille qui vit avec moi ment-elle aussi ? Pendant ma grossesse je me suis préparée, mon époux a senti les bébés bouger. On a acheté des vêtements. Je me faisais suivre par un médecin du privé», ne cesse-t-elle de dire.
Le 23 juin, alors qu’elle souffre de son oreille, l’habitante du Nord se rend à l’hôpital ENT. Elle y suit un traitement pour des problèmes aux oreilles. Elle est ensuite transférée à l’hôpital Victoria. «On m’a expliqué qu’il fallait que je sois admise sous antibiotiques.»
Durant la nuit, elle reçoit la visite d’un gynécologue qui l’informe qu’elle souffre de diabète et d’hypertension et qu’il faudra que «tout revienne à la normale» pour pouvoir accoucher. Quelques minutes plus tard, la jeune femme ressent des douleurs et constate qu’elle saigne. Selon ses dires, les infirmières la transfèrent dans la salle d’accouchement où elle donne naissance à une fille et un garçon à dix minutes d’intervalle. Les nouveau-nés sont aussitôt transférés dans des incubateurs. Le lendemain, les infirmières l’emmènent dans la salle néonatale pour voir ses bébés.
Le 26 juin, elle décide de quitter l’hôpital contre avis médical, mais ses enfants devront y rester encore un peu. «Depuis ma décharge, je me suis rendue à l’hôpital le samedi 30 juin. J’ai vu les infirmières. Le lundi suivant, je suis encore allée à l’hôpital et on m’a dit que les bébés se font traiter contre la jaunisse. J’étais la seule qu’on autorisait à voir les petits.»
Procédures enclenchées
Mercredi, elle se hâte d’aller visiter ses bébés et à son arrivée à la salle néonatale, les infirmières lui annoncent que les bébés sont morts, car ils étaient malades. «Elles m’ont expliqué que je ne pourrais pas prendre mes bébés car je ne les ai pas encore déclarés. Les infirmières m’ont même montré un enfant enveloppé dans un drap.»
Ses proches et elle entament alors des procédures pour récupérer les corps des petits. Ils se rendent au poste de police de Piton pour porter plainte. Accompagnés des policiers, ils vont à l’hôpital Victoria. Les infirmières expliquent aux policiers que la jeune femme n’a jamais eu de bébés dans la salle néonatale et a encore moins accouché chez eux. Elle était simplement admise dans une des salles, car elle avait des douleurs à l’oreille. Le personnel soignant ne fait nullement mention de sa grossesse.
Une plainte est aussi faite à la police de Candos. Une source à l’hôpital donne la même version que celle des infirmières. Elle ajoute que lors de l’auscultation le 23 juin, la jeune femme a soutenu qu’elle avait accouché, par césarienne, il y a 15 jours de cela. Une enquête a été initiée pour démêler le vrai du faux.
Au ministère de la Santé, on nous a indiqué que les plaintes de la famille ont été prises en compte et que la police a été alertée. Il laisse ainsi la police mener enquête.
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