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Agriculture: les jeunes fermiers se remettent en selle

19 juillet 2020, 17:30

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Agriculture: les jeunes fermiers se remettent en selle

La Fédération des «Young Farmers» renaît de ses cendres. D’anciens membres de ce club, réputé dans les années 70-80 pour avoir promu la production de légumes et l’élevage à Maurice, ont décidé de le relancer, mais cette fois sous le nom de «Professional and Young Farmers’ Club». Le lancement officiel a lieu ce samedi matin à Montagne-Longue.

La période de confinement n’aura pas eu que des effets négatifs sur des Mauriciens. Beaucoup ont tiré des conclusions positives de cette épreuve. Durant cette période où nombre de personnes ont eu des difficultés à s’approvisionner en légumes, un groupe de personnes, dont d’anciens membres de la Fédération des Young Farmers, réputée dans les années 70 et 80 pour avoir promu la production de légumes et l’élevage à Maurice, a décidé de relancer le club. Baptisé Professional and Young Farmers’ Club, il sera lancé officiellement ce samedi matin à Montagne-Longue et les membres mettront en vente leurs produits pendant tout le week-end.

Shersingh Karia, président du Club et ancien membre de la Fédération des jeunes fermiers, a toujours cultivé des légumes sur un terrain à côté de sa maison. Il a tout le temps encouragé des jeunes à cultiver des légumes, mais c’était peine perdue, souligne-t-il. Toutefois, durant le confinement, il a reçu beaucoup de messages surtout de la part de jeunes, dont des étudiants qui ont montré un intérêt pour la culture de légumes et même de fleurs. «J’ai donc pris contact avec d’anciens amis pour qu’on puisse relancer le club des jeunes fermiers.»

Il a tenu à rappeler que le Young Farmers’ Club avait un local à Belle Mare et, grâce aux subventions de l’État, plusieurs jeunes avaient reçu des cours de formation de bénévoles ayant des connaissances en matière agricole. Mais avec le désintérêt des Mauriciens, le club a connu une mort lente et dans les années 2000, le ministère de l’Agriculture a lancé l’Agricultural Research and Extension Unit pour faire plus ou moins le même travail qu’effectuaient des volontaires.

Shersingh Karia soutient qu’en quelques semaines, environ 300 Mauriciens ont non seulement montré un intérêt pour se joindre au Club mais ils ont commencé à cultiver. «Nous avons des membres à travers l’île. Et, avec l’évolution de la technologie, nous donnons des cours à travers l’internet. Ainsi nous réalisons des films pour expliquer aux membres comment cultiver certains types des légumes.»

Nirmalah Mungur, une habitante de Montagne-Longue, a, elle, choisi de cultiver des fleurs et prépare elle-même son compost. «Effectivement, il y a des jeunes qui veulent faire comme moi et se lancer dans la culture des fleurs qui représente un important marché même localement.» Asheesh Ramjeeawon, un trentenaire, s’est, lui, lancé dans la culture de roselles (de la famille de hibiscus). «C’est une plante très appréciée des Mauriciens, surtout pour la confiture, le jus et même le thé.» La devise du club, selon Shersingh Karia, c’est la revalorisation de la terre.