Ce professionnel instructeur du Private Military de 46 ans a surtout fait parler de lui à travers son engagement envers les squatteurs. Bruneau Laurette était à Port-Louis, samedi dernier lors de la manifestation citoyenne. Mais aujourd’hui, il se dit victime d’actes d’intimidation…

Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous mettre du côté de ces squatteurs et de défendre leurs intérêts ?

Je suis ni à acheter ni à vendre. Mon combat, c’est le droit humain et je suis pour le mauricianisme. Ma lutte a débuté avec les forced evictions et la démolition des maisons des squatteurs. Avec mon équipe, nous étions les premiers à aider ceux de Pointe-aux-Sables en leur apportant de la nourriture, des vêtements, des couvertures et des abris. Ensuite, il y a eu ceux de Riambel. Nous avons pu leur fournir un peu de confort, en guise de repas chauds et de couvertures.

Les squatteurs de Cité Tôle ont malgré tout décidé de ne pas décamper, en attendant un nouveau logement. Comment comptezvous les aider ?

Je serai à leur côté pour militer jusqu’au bout. Les genuine cases doivent déboucher sur des options, il s’agit là d’un droit fondamental. Même si je cours le risque d’un séjour en prison pour faire entendre ma voix, je le ferai. J’ai alerté l’ONU à Genève et j’ai aussi porté plaine à la Human Rights Commission à Maurice.

Faites-vous face à des obstacles depuis que vous êtes au-devant de la scène ?

Depuis que j’ai commencé à dénoncer certaines pratiques lors de conférences de presse et de rassemblements, le National Security Service a commencé à s’intéresser à moi. J’avais aussi critiqué le père Grégoire, la députée Joanne Tour et le ministre Joe Lesjongard. J’ai aussi appris que je suis surveillé par certaines sphères du pouvoir.

Que comptezvous faire par rapport aux intimidations ?

Si faire entendre ma voix équivaut à faire de la prison, je le ferai. J’ai déjà pris contact avec Mes Roshi Badhain et Erickson Mooneeapillay.