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Fausses nouvelles: «Mo ti pé badiné», dit l’internaute
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Fausses nouvelles: «Mo ti pé badiné», dit l’internaute
La Computer Emergency Response Team Mauritius (CERT-MU) avait mis en garde les internautes de ne point circuler des informations confidentielles sur des victimes sans l’autorisation des autorités et de ne pas véhiculer des fake news sur le Covid-19.
Un internaute, en l’occurrence Naushad Lauthan, a été arrêté hier, lundi 20 juillet, pour infraction à l’Information and Communication Technologies Act (ICTA). Ayant comparu le même jour en cour de district de Rose-Hill, il a été reconduit en cellule policière jusqu’à sa nouvelle comparution pour débattre de sa motion de remise en liberté, fixé à demain, mercredi 22 juillet.
L’enquête de la police n’est pas encore bouclée vu qu’une vérification de la version des faits du suspect, doit se faire auprès de deux autres personnes. Naushad Lauthan est accusé d’avoir posté une vidéo sur sa page Facebook, dans laquelle il dit détenir des informations sur un deuxième «lockdown». Par la suite, après la conférence de presse du gouvernement le vendredi 17 juillet, il a publié d’autres posts toujours sur le même sujet.
Pour rappel, des fake news sur le Covid-19 et un reconfinement imminent ont causé une psychose dans plusieurs écoles la semaine dernière. Après ces folles rumeurs, le ministre Joe Lesjongard, est intervenu lors d’une conférence de presse au bureau du Premier ministre vendredi après-midi, en présence de ses colistiers, les ministres Maneesh Gobin et Avinash Teeluck, pour démentir toute éventualité d’un nouveau confinement. Il a, dans la même foulée, émis une sévère mise en garde à toute personne qui propage de fausses nouvelles ou fake news qui pourraient semer la panique dans le pays. «L’État sera intransigeant envers les auteurs de ‘fake news’», avait-il dit.
Pour sa défense, l’internaute a expliqué aux enquê- teurs qu’il avait souhaité faire une blague à ses enfants. «Mo ti pé badine et mo ti rod fer per mo bann zenfan pou dir zot pa pou ena lekol enkor» aurait dit l’habitant de Rose-Hill lors de déposition. Il aurait ajouté : «Mo pa ti ena lintansion panik la populasion et kré la per.» Selon nos informations, la police devrait solliciter les témoignages de deux personnes mentionnées par le suspect de 39 ans. L’enquête est menée par l’inspecteur Robin Bundhoo de la Cybercrime Unit. Sollicité, l’homme de loi du suspect, Me Assad Peeroo, soutient qu’à la suite des débats, la cour déterminera si Naushad Lauthan pourra obtenir la liberté conditionnelle ou pas.
Il est interdit de partager des informations confidentielles sur des victimes sans l’autorisation des autorités. De plus, partager des informations non vérifiées peut entraîner des poursuites criminelles sous l’article 46 de l’ICTA. Cela peut valoir à son auteur une amende allant jusqu’à Rs 1 million et une peine de prison ne dépassant pas 10 ans.
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