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Mutinerie à la prison de Beau-Bassin: liberté conditionnelle refusée à un détenu
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Mutinerie à la prison de Beau-Bassin: liberté conditionnelle refusée à un détenu
Il a concédé avoir participé à la mutinerie survenue à la prison de Beau-Bassin le 19 mars dernier. Cependant, Manish Urjoon souhaite retrouver la liberté conditionnelle, soutenant que sa famille a besoin de lui car sa femme est enceinte. Mais il a été débouté en cour lundi 20 juillet dernier après que la magistrate a estimé qu’aucune condition ne peut être imposée sur ce suspect et que la Cour n’exercera pas sa discrétion en sa faveur. «The Court finds that his continued detention is warranted» a dit la magistrate Shavina Jugnauth de la Bail and Remand Court.
Les faits remontent au 19 mars de cette année. Plusieurs détenus avaient manifesté suite à l’annonce des trois premiers cas de Covid-19 à Maurice. La manifestation s’est vite transformée en mutinerie. Il est ainsi reproché à Manish Urjoon et à 200 autres prisonniers d’avoir endommagé des équipements, des caméras de surveillance et d’avoir mis le feu dans la réception de la prison. Ils sont aussi accusés d’avoir frappé des officiers. Cela, afin de prendre contrôle sur l’institution pénitentiaire dans le but de s’évader.
Le détenu qui fait l’objet de plusieurs autres accusations, a vu une nouvelle charge s’ajouter à sa liste. Il est désormais accusé d’ «attempt to escape from lawful custody» en vertu de l’article 45 de l’Interpretation and General Clauses Act et article 61 (3) (a) (5) de la Reform Institution Act.
Et en cour, la police a objecté à sa motion de remise en liberté, avançant qu’il peut s’enfuir car s’il est reconnu coupable, il risque une peine très lourde. «Il peut également récidiver» a soutenu le policier. Le suspect a, quant à lui, pris l’engagement qu’il s’adhérera à toutes conditions imposées si la Bail and Remand Court lui accorde la liberté.
Mais la magistrate Shavina Jugnauth qui a pesé le pour et le contre est d’avis que la nature des preuves présentée contre le détenu est très solide. «This Court bears in mind that the Applicant has confessed to the charge. No such conditions can be imposed to reduce the risks that have been identified,» conclut la magistrate. Elle a aussi demandé aux enquêteurs de compléter l’enquête selon le délai requis pour éviter tout préjudice au suspect. L’affaire sera de nouveau appelée le 2 septembre.
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