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Education primaire: l'excès de zèle des nouveaux maîtres d'école décrié

23 juillet 2020, 21:36

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Education primaire: l'excès de zèle des nouveaux maîtres d'école décrié

C'est ce qu'a martelé le président de la Government Teachers Union (GTU), Vinod Seegum, face à la presse à Port-Louis, ce jeudi 23 juillet. Il a, notamment, cité l'exemple des enseignants qui n'ont pas droit à leur pause de déjeuner de trente minutes, comme stipulé dans leur scheme of service.

Ou encore qu'on demande aux enseignants de «pas dan biro» avant de se rendre aux toilettes. Raison: afin qu'un remplaçant puisse être dépêché dans cette classe pour assurer l’ordre en l'absence de l'enseignant.

 «Aller aux toilettes, c'est pour un besoin urgent. Maintenant on demande aux enseignants de venir signaler leur déplacement d'abord. 80% du corps enseignant dans toutes les écoles sont constitués de femmes,» a-t-il fait ressortir pour expliquer que cette demande est inappropriée.

«Ces maîtres d'école ne doivent pas croire qu'ils sont en train de faire plaisir au ministère de l'Éducation. A peine sont-ils devenus des maîtres d'école qu'ils veulent devenir des inspecteurs,» a lâché Vinod Seegum. D'ajouter que «Je ne dis pas que les jeunes ne doivent pas devenir des maîtres d'école, mais qu'ils ne terrorisent pas les enseignants

Le président de la GTU s'est aussi attardé sur le non-recrutement dans le secteur de l'éducation primaire. Ce, alors que la fédération Internationale de l'Éducation a dit devant les Nations Unies que l'éducation est un service essentiel.

«Et on ne peut pas réduire le recrutement d'un service essentiel. Par exemple, le Budget 2019/2020 faisait provision pour le recrutement de 48 inspecteurs et 37 assistant supervisors. Le Budget 2020/2021 a réduit ce nombre à 27 et 15, respectivement,» a-t-il souligné.

Et de renchérir que le première promotion ne survient qu'après 35 à 40 ans de service. Si le PRB recommande au moins une promotion durant la carrière, certains iront prochainement à la retraite sans. C'est très injuste. L'éducation étant un service essentiel, c'est le destin de notre pays qui est entre nos mains. «Fode pa akilmil fristrasyon,» a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, au sujet du Primary School Achievement Certificate (PSAC), Vinod Seegum s'est dit en faveur de la tenue de ces examens en début du mois de mars, et non à la fin, comme le réclament certains. Car, il pourrait y avoir des intempéries.

En ce qui concerne le rapport du Pay Research Bureau (PRB), le président de la GTU estime que celui-ci aurait dû être publié. Quitte à l'implémenter avec effet rétroactif. «S'il y a de grande difficulté financière, les autorités peuvent discuter avec nous. Mais on n'approuve pas le renvoi de la publication,» a-t-il affirmé.