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Pour avoir tué son bébé après l’accouchement : cinq ans de prison pour cette maman

30 juillet 2020, 22:32

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Pour avoir tué son bébé après l’accouchement : cinq ans de prison pour cette maman

Cette affaire avait fait grand bruit dans la région de Goodlands lorsqu’une mère avait été arrêtée pour avoir tué son nouveau-né, quelques heures après l’accouchement.

13 ans après, la justice a fini par trancher. Vanessa Curpen, mère de trois enfants, a été reconnue coupable en ce 30 juillet par la cour intermédiaire et elle doit purger une peine d’emprisonnement de cinq ans, pour avoir jeté sa fillette sur le sol, dans un moment de colère.

Acte, qui avait provoqué des blessures mortelles sur le bébé. L’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin avait révélé que l’enfant fut tué suivant une « fracture of the skull with brain laceration»

Cette affaire remonte au 25 septembre 2007. Le PS Doorga affecté au poste de police de Pamplemousses raconte, qu’à la suite d’un appel de l’hôpital SSRN, il avait procédé à une fouille au domicile de Vanessa Curpen. «C’était dans la chambre de l’accusée que le corps du nouveau-né a été trouvé, enveloppé dans un tissu et qui était sur la table. Au départ, le mari de l’accusée avait fait valoir son droit au silence. Il dit qu’il ne savait rien sur ce corps», dit le policier. Des tâches avaient été retrouvées sur le tissu qui recouvrait le bébé.

Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, témoin dans ce procès, avait confirmé avoir pratiqué l’autopsie sur le bébé deux jours plus tard, et avait déclaré qu’«une simple chute ne peut provoquer une telle fracture». Le médecin légiste devait également souligner que le bébé avait à peine 24 heures. The child was alive before sustaining the fracture», précise-t-il.

D’ajouter que les blessures décelées sur le bébé comportaient deux possibilités : «Either pressure has been applied to the head or the head has been made to hit a hard surface.» Le médecin légiste explique qu’une simple chute ne peut provoquer cette fracture. «It has been caused by pressure», affirme-t-il.

L’accusée avait fait des aveux.  «Mo accepté qui dans aine moment de colère mo fine jette sa zenfant la en bas lors sali et après aine ti moment quand mo fine lève li mo fine trouvé qui li fine fini mort. »

Pour toutes ces raisons et les éléments apportés lors de l’interrogatoire mené par Me Yusra Nathire-Beebeejaun, assistée de Me Abdool Raheem Tajoodeen, le magistrat Pranay Sewpal estime que c’est un acte délibéré et non pas causé accidentellement ou par inadvertance.

«Dans ce cas présent, la Cour ne peut faire preuve de clémence. Sinon, elle enverra un mauvais signal à ceux ayant l’intention de commettre un délit similaire. Pour toutes ces raisons, un terme d’emprisonnement est clairement approprié,» conclut l’Acting Vice-President de la Cour intermédiaire.