Après le conseil des ministres, hier, Pravind Jugnauth s’est rendu au poste des garde-côtes de Blue-Bay pour une réunion avec les responsables des opérations à Pointe-D’Esny. Dans une déclaration à la presse, le chef du gouvernement a fait comprendre que les hydrocarbures, qui se sont déversés dans la mer proviennent d’un réservoir du navire endommagé. Pire, il a reconnu qu’il y a un risque qu’un autre réservoir d’huile s’abîme avec le mauvais temps. «Il y a des risques. Nous ne connaissons pas le degré des dommages. Il y a des vagues. Un autre réservoir risque de se fissurer si le bateau reste ainsi et ce sera très grave.» Cependant, il a annoncé que, pendant le week-end, il y aura d’autres sorties des hélicoptères pour enlever des hydrocarbures du navire. 

Par rapport aux critiques, le Premier ministre affirme que les experts ont estimé qu’il était dangereux de pomper l’huile ces derniers jours à cause du mauvais temps et qu’ils n’ont pas pu stabiliser le navire à cause des houles. «C’est pour cette raison que pendant tout ce temps, nous n’avons rien pu faire», dit-il. Par ailleurs, Maurice a sollicité l’aide française et celle des Nations unies pour combattre la pollution marine. Deux appareils sont attendus de La Réunion ce samedi pour pomper l’huile, qui flotte sur l’eau. Pendant le week-end, des bouées seront placées dans diverses régions du lagon. Le Central Electricity Board fournira également une équipe pour pomper l’huile. Pravind Jugnauth a aussi annoncé qu’un compte a été ouvert pour aider les pêcheurs, qui ne pourront travailler. Toutefois, ces derniers seront engagés contre rémunération pour toutes les opérations à Blue-Bay. Concernant les volontaires, qui se sont mobilisés, il leur demande de laisser les experts faire le travail et qu’ils seront avisés quand la région sera sécurisée.