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Échouement du «MV Wakashio»: un remorqueur en panne au port, le Port Master se defend

8 août 2020, 09:43

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Échouement du «MV Wakashio»: un remorqueur en panne au port, le Port Master se defend

Plusieurs interrogations se posent sur le rôle de la Mauritius Ports Authority (MPA) qui est la seule à posséder des remorqueurs de bateau à Maurice. En effet, la MPA a sa disposition un bollard pull tug de 70 tonnes qui est le plus gros de sa flotte. Toutefois, ce remorqueur est en panne depuis quelques mois. 

L’express a sollicité le Port Master, le capitaine Louis Gervais Barbeau pour une explication. Il confirme que le remorqueur est en maintenance et attend d’être réparé. Il s’agit du remorqueur Da Patten de 70 tonnes qui sera réparé d’ici quelques semaines. Selon nos informations, le tug était en panne depuis le début de l’année, mais en plein confinement, la maintenance n’a pu être faite faute de main-d’oeuvre et de pièces à cause des frontières fermées. Ces réparations vont durer deux voire trois semaines, selon le Port Master. 

Est-ce que le remorqueur aurait pu aider à désencastrer le MV Wakashio ? À cette question, le Port Master rejette cette hypothèse, car selon lui c’est impossible. «Le bollard pull tug est un harbour tug et non un salvage tug. Le remorqueur de 70 tonnes ne pourra pas aider dans cette opération», souligne Louis Gervais Barbeau à l’express. 

Selon nos informations, un remorqueur était venu de l’île de la Réunion, mais n’a pu tirer le Wakashio.

 

Les écoles de la région resteront fermées lundi

<p>Lors d&rsquo;une visite de constat, hier à Pointe-d&rsquo;Esny, le Premier ministre a annoncé que les établissements scolaires de la région resteront fermés lundi. Alors que les classes n&rsquo;ont pas eu lieu hier, en raison de la fuite d&rsquo;huile provenant du vraquier échoué et de l&rsquo;odeur provoquée, le gouvernement a décidé, pour des raisons de santé, de ne pas autoriser les écoles à rouvrir.</p>

 

 

 

Le proprio du bateau en quête d’un cabinet juridique

<p>Une longue bataille légale se profile à l&rsquo;horizon suivant le déversement du fioul dans le lagon mauricien. Selon nos informations, les propriétaires du <em>MV Wakashio, Nagashiki Shipping Co. Ltd</em>, sont à la recherche d&rsquo;un cabinet juridique à Maurice pour les représenter. Plusieurs études ont été approchées. Il nous revient que certaines, très sensibles à la cause environnementale, hésitent à répondre favorablement à la demande des propriétaires du vraquier.&nbsp;</p>

<p>Par ailleurs, dans un communiqué émis jeudi, <em>Nagashiki Shipping Co. Ltd</em> a affirmé la compagnie <em>&laquo;assume ses responsabilités environnementales très au sérieux et, avec les agences et contractants partenaires, mettra tout en oeuvre pour protéger l&rsquo;environnement marin et prévenir toute nouvelle pollution&raquo;.</em> Les propriétaires et le gestionnaire soutiennent qu&rsquo;ils continueront de travailler en étroite collaboration avec les autorités pour déterminer la cause de ce drame.</p>

 


Difficile d’évaluer les dégâts économiques à ce stade

Alors que le secteur touristique est à genoux économiquement avec l’effet du Covid-19, le désastre écologique lié à la marée noire émanant de l’échouement du MV Wakashio à Pointe-d’Esny est venu probablement signer son arrêt de mort. C’est le constat que font des opérateurs et d’autres spécialistes de cette industrie. «Nous laissons les autorités gérer la crise. Nous y participons en apportant notre logistique. Mais il est très difficile pour le moment d’évaluer son impact économique sur le tourisme et accessoirement sur le secteur de la pêche et autres activités qui en découlent», confie-t-on dans les milieux hôteliers.
 
À Business Mauritius, les réunions se succèdent depuis le déclenchement de la crise écologique causé par le MV Wakashio, jeudi. Toutefois, leurs dirigeants ne souhaitent pas faire de commentaires en l’absence de données précises. «Nos services seront en meilleure position d’ici la semaine prochaine pour chiffrer l’impact économique réel sur les établissements hôteliers de la région et ceux au-delà de ce périmètre. Il est évident qu’un tel drame écologique aura une incidence négative sur l’image de marque de la destination mauricienne ; ce qu’on ne peut d’ailleurs pas chiffrer», souligne une source proche de Business Mauritius.