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Les jeunes de la CTSP interpellent le monde du travail
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Les jeunes de la CTSP interpellent le monde du travail
L'industrie 4.0, la nécessité d’équipements de protection appropriés, le Youth Employment Programme, le changement climatique, le travail précaire, et les ouvriers étrangers. Tant de sujets ont été abordés lors de la conférence de presse des jeunes de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP), à Rose-Hill, ce jeudi 13 août. Ce, dans le cadre de la Journée internationale des jeunes, commémorée le mercredi (12 août).
Industrie 4.0
Farheen Chuttoo-Domun a évoqué les inquiétudes concernant l'industrie 4.0. Un phénomène qui n'est pas (encore) aussi répandu à Maurice qu'il est à l'étranger, certes, mais qui commence à se faire sentir. «Par exemple, les guichets automatiques ont remplacé les gens. Ou encore les travaux ménagers qui peuvent être accomplis par des robots. Nos parents ont investi énormément dans nos études. Et l'on doit déjà faire face à plusieurs défis: des travailleurs étrangers, le travail précaire ou encore le chômage. Il y a des solutions à cette situation. On demande au gouvernement d'organiser un débat national pour discuter du futur du travail, surtout pour les jeunes», laisse-t-elle entendre.
Personal protective equipment (PPE)
«Plusieurs entreprises ne donnent pas les équipements de protection appropriés à leurs employés,» a déclaré Jean François Frédéric. A la place, ces derniers sont offerts des équipements de qualité inférieure qui, à la longue, comportent des répercussions pour leur santé. «L'employé n'arrive pas à travailler, et cela impacte sur sa famille. Les employés doivent demander à leurs patrons de leur fournir de PPE de qualité, mais aussi de leur informer dès le départ, des risques que représente leur métier», dit-il.
Youth Employment Programme (YEP)
Vince Rungasamy l'appelle plutôt le Youth Exploitation Program. Car, selon lui, le patronat en profite pour faire opérer sa firme. «Ce jeune peut travailler plus qu'un employé, mais il ne sera pas payé convenablement. L'employeur peut même refuser de lui payer pour des heures supplémentaires abattues ou de boni. Il recrute des jeunes, les font travailler pendant un an, et leur mettent à la porte pour recruter d'autres jeunes sous le YEP», décrie-t-il. Et de souligner que les jeunes de la CTSP aspirent à faire partie du comité tripartite et des consultations pré-budgétaires à l'avenir. «On a droit de participer au policy making», affirme ce jeune.
Changement climatique
Où en est-on avec le National Youth Environment Council ? C'est la question que se pose Shogi Appadoo. Tout en soutenant que les jeunes de la CTSP souhaitent faire partie de ce conseil, il a demandé aux dirigeants du pays de ne pas «badinn ek nou lanvironnman».
Travail précaire
Hormis le travail précaire existant, le COVID-19 (Miscellaneous Provisions) Act n'a fait qu'encourager cette situation à travers le concept du télétravail. «Les employés sont appelés à travailler sans aucune provision de la part de leur patron pour l'électricité, l'internet et une chaise ergonomique. On demande à l'État de réguler le work from home», lance Ashnah Soomungull.
Conditions des travailleurs étrangers
Veer Gukhool s'est appesanti sur les conditions déplorables dans lesquelles les ouvriers étrangers sont appelés à travailler. Et, pendant le confinement plus d'un millier de plaintes a été faites à la CTSP. «C'est de l'esclavage moderne. Et ils ont peur de porter plainte aux autorités car ils peuvent se faire déporter», indique-t-il. Et de rappeler que la CTSP a lancé le «migrant resource centre» où pendant deux heures, les dimanches, les ouvriers sont informés sur leurs droits au sujet des conditions de travail.
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