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Naufrage du «Wakashio»: Bruneau Laurette s’en va-t-en guerre
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Naufrage du «Wakashio»: Bruneau Laurette s’en va-t-en guerre
Resté à Maurice depuis la fermeture des frontières, il a soutenu les squatteurs pendant le confinement. Dans son combat contre «l’injustice et l’incompétence», le formateur en protection rapprochée et spécialiste de la survie en mer met en cause les ministres Ramano et Maudhoo et le capitaine du «MV Wakashio».
Tenue de commando ou mitraillette appuyée contre l’épaule. Ces détails ne passent pas inaperçus sur les photos de Bruneau Laurette dans la présentation de la page Internet de sa société de sécurité et de formation, Seraph Africa Training Academy. L’homme de 46 ans s’est rendu aux Casernes centrales en deux occasions cette semaine. Rassurez-vous, ce n’est pas une attaque sur le quartier général de la police mais, avec son avocat, Me Sanjeev Teeluckdharry, il a porté plainte contre les ministres Kavy Ramano et Sudheer Maudhoo pour «culpable omission» et le capitaine du MV Wakashio pour «acte de guerre».
À 46 ans, le formateur en survie et protection rapprochée déclare la guerre à «l’injustice et l’incompétence». Pourtant, c’est tout récemment que les Mauriciens ont entendu parler de lui quand le ministère des Terres et du logement a détruit les maisons de squatteurs pendant le confinement. «J’ai toujours fait du social, mais comme je voyage tout le temps, je ne suis pas aussi souvent sur le terrain à Maurice. Mais quand je suis au pays, je m’engage tout comme je soutiens des enfants en Afrique», maintient-il. Au Kenya, par exemple, il a aidé des enfants vivant dans des bidonvilles qui se font violer ou tabasser, dit-il. «J’ai pu en aider beaucoup à sortir de la précarité et formé d’autres à la survie avec le peu de nourriture qu’ils avaient en leur possession», ajoute Bruneau Laurette.
À Maurice, il était aux côtés des squatteurs. D’ailleurs, c’est le confinement qui l’a poussé à rester au pays. «Je devais partir à l’étranger pour des formations mais les frontières sont fermées. Quand j’ai vu comment ils détruisaient les maisons, je me suis dit qu’il fallait combattre cet acte d’injustice. Partout ou il y a de l’injustice, je sens que je dois agir», maintient-il. Depuis le 25 juillet, il se bat pour sauvegarder l’écosystème du Sud-Est, soit depuis le naufrage du Wakashio. Une visite des lieux de la catastrophe en compagnie de plongeurs lui a fait sentir «quelque chose de louche».
À partir de là, explique-t-il, il a voulu découvrir la vérité. «La sécurité en mer est mon domaine. J’ai tout de suite remarqué qu’il y a des protocoles et des règles qui n’ont pas été respectés. D’où ma conférence de presse au cours de la semaine pour en faire état à la population», déclare l’expert en sécurité, qui a un contrat avec une compagnie pour escorter des navires naviguant dans les eaux somaliennes où des attaques des pirates sont courantes.
Cependant, depuis qu’il a commencé à faire entendre sa voix, ses détracteurs font croire qu’il a un agenda politique. «Je suis apolitique. Mon parti politique, c’est moi-même. Si j’avais voulu entrer en politique, j’aurais pu le faire depuis très longtemps», clame-t-il. Bruneau Laurette affirme qu’il entretient de bonnes relations avec des membres et des ministres du MSM tout comme avec le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval. Il a aussi travaillé pour Roshi Bhadain et… Kavi Ramano, le ministre de l’Environnement, contre lequel il porte plainte. «J’ai escorté Kavi Ramano lors du meeting de La Louise durant la campagne électorale. Je le connais depuis qu’on est jeune puisqu’il habitait deux rues plus loin. Cela ne veut pas dire que, parce que je le connais, je tolérerai la mauvaise gestion ou l’incompétence. Mon combat aurait été le même si c’était un autre gouvernement», martèle le formateur.
Ses détracteurs font aussi croire que c’est parce qu’il n’a pas eu de contrat avec le gouvernement ou la police mauricienne qu’il les attaque. De plus, ceux-ci affirment même qu’il n’est pas le bienvenu aux Casernes centrales. «J’ai formé des gardiens de prison mauriciens. La direction a eu satisfaction. Venir dire que je ne peux pas mettre les pieds aux Casernes centrales est infondé. Je n’ai jamais eu de contrat avec la police. Les seules fois où je me rends aux Casernes, c’est pour déposer mes armes quand je rentre d’une escorte maritime», se défend-il.
En effet, Bruneau Laurette est reconnu dans la région comme étant un agent de sécurité engagé par une compagnie pour escorter des navires dans la région dangereuse de l’océan Indien. Adepte également des arts martiaux, il a formé des policiers aux Seychelles et dans d’autres pays africains. Sa formation militaire, il l’a eue en Israël et aux États-Unis. Désormais, il veut mettre ses connaissances au service de ceux qui sont dans le besoin à Maurice.
Bruneau Laurette craint une arrestation
<p>Le formateur et expert en sécurité a eu des renseignements que la police pourrait l’arrêter prochainement. D’ailleurs, il l’a écrit sur sa page <em>Facebook. «J’ai appris qu’on veut m’arrêter parce que j’ai refusé d’aider le Premier ministre à s’en sortir. Qu’ils viennent m’arrêter et je dévoilerai qui est le ministre qui m’a rencontré»</em>, lit-on sur sa page. Dans un autre poste, il ajoute : <em>«J’ai rencontré un ministre dans un endroit des Plaines-Wilhems mercredi à 21 h 30 avec pointage GPS.»</em> Selon nos informations, le ministre lui aurait fait une offre s’il accepte de marcher aux côtés de Pravind Jugnauth en déclarant publiquement qu’il se met à la disposition du Premier ministre pour aider le pays.</p>
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