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En 31 séances parlementaires: Quatre députés «named» et suspendus
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En 31 séances parlementaires: Quatre députés «named» et suspendus
C’est sans doute un record dans les annales de l’Assemblée nationale. En 31 séances parlementaires de cette présente législature, qui a débuté le 21 novembre 2019, quatre députés de l’opposition ont été named par le speaker et, sur motion présentée par le Premier ministre, ils ont été suspendus pour deux à trois séances.
On parle de record car, interrogé, l’ancien speaker, Kailash Purryag, qui a présidé les travaux parlementaires entre 2005 et 2012, n’a jamais named un député (la procédure qui permet au président de la chambre de suspendre un parlementaire). Donc, il n’y a jamais eu de suspension. Mieux encore, Razack Peeroo, qui a présidé les travaux parlementaires entre 2012 et 2014, (soit pendant deux ans et demi) n’a jamais expulsé aucun élu !
Le premier député named a été le leader de l’opposition, lors de la séance du 28 février. Arvin Boolell avait été suspendu pour la séance du jour et la suivante. Le 22 juillet, Rajesh Bhagwan, député du Mouvement militant mauricien (MMM), devait connaître le même sort. Il a été suspendu pour trois séances. Et lors de la dernière séance du mardi 11 août, deux membres de l’opposition ont été named : Shakeel Mohamed du Parti travailliste et Franco Quirin du MMM.
Rappel à l’ordre
Razack Peeroo dit qu’il ne peut commenter ces décisions, n’en connaissant pas les circonstances. Par contre, Kailash Purryag, qui a l’habitude de suivre les débats, affirme qu’avant d’expulser un membre, «un speaker doit à plusieurs reprises le rappeler à l’ordre et lui donner la chance de retirer ses mots ou présenter des excuses». Jamais, dit-il, il n’a uti- lisé les mots «I order you out ! Je le faisais avec une certaine politesse et non avec autoritarisme pour demander au membre de ‘withdraw from the House or Chamber’». Du coup, celui appelé à prendre la porte de sortie quitte son siège moins nerveux. Kailash Purryag précise d’ailleurs que, quand il a été nommé speaker en 2005, Paul Bérenger, leader de l’opposition à l’époque, a accepté. En 2010, quand il a été reconduit à ce poste, il n’y a pas eu objection de la part du leader du MMM.
Par ailleurs, Kailash Purryag, interrogé sur le refus de la clerk de l’Assemblée nationale de permettre au leader de l’opposition de tenir une conférence de presse dans son bureau, soutient qu’il n’y a aucune loi qui peut interdire cela.
Citant la Legislative Assembly (privileges ,immunities and powers) Act, il argue que l’enceinte de l’Assemblée est définie comme : «The precint means the offices of the Assembly and the places provided for the use or accomodation of strangers and representatives of the press and includes while the assembly is espace , the entire building in which is situated.»
Donc, selon lui, il est clair que quand l’Assemblée nationale ne siège pas, le speaker n’a pas le droit d’interdire au leader de l’opposition d’utiliser son bureau. «Sinon il faudrait amender la loi citée plus haut.»
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