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Bruneau Laurette évoque des points non-dévoilés dans l’affaire Wakashio
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Bruneau Laurette évoque des points non-dévoilés dans l’affaire Wakashio
Un samedi inoubliable. L’activiste social n’en revient pas. Son élan patriotique a été largement suivi ici comme ailleurs dans une dizaine de pays où vivent des Mauriciens. Même s’il a le sentiment du devoir accompli, il ne s’arrêtera pas là. Dès aujourd’hui, il continue avec d’autres initiatives.
24 heures après la marche citoyenne dans les rues de Port-Louis, la satisfaction peut toujours se lire sur les lèvres de Bruneau Laurette. Celle de la mission accomplie. Celle d’avoir rallié la population mauricienne dans son ensemble à sa cause. Celle de la justice. En attendant la prochaine marche, prévue le 12 septembre, il compte dès cette semaine ouvrir un bureau pour recevoir les doléances du public qu’il transmettra en haut lieu.
Le moins que l’on puisse dire de Bruneau Laurette, c’est qu’il est content. «Je suis heureux face à l’enthousiasme et la réceptivité des Mauriciens. Cela a fait chaud au cœur de voir autant de drapeaux mauriciens flotter. Quand vous imaginez qu’alors que nous étions devant le bâtiment de Rogers, la file de manifestants se trouvait encore devant KFC.» Quid de la motivation mauricienne. «Le Mauricien est venu dire “assez”. Et surtout on a découvert que le mauricianisme existe bel et bien. C’est même l’enseignement à tirer de ce mouvement, le renouveau et le mauricianisme ressuscités.»
Juste avant le début de la marche, l’activiste social a passé vite fait une vidéo sur le parvis de la Cathédrale St-Louis. Une vidéo qui a laissé quelques-uns sur leur faim. «Le focus était sur la marche. Mais j’ai déjà compilé tout un dossier que je vais donner au commissaire de police et au Directeur des poursuites publiques cette semaine. Tout ce qui s’est passé depuis les premiers jours où l’on a découvert le Wakashio. Samedi, je n’ai montré qu’un petit bout de la vidéo. Je voulais que le gouvernement me réponde sur les questions que l’on se pose. Mais, vu que je n’ai eu aucune réponse, je vais monter la vidéo au complet.»
Bruneau Laurette maintient qu’il y a beaucoup de zones d’ombre dans cette affaire. «Les 27 et 29 juillet, pourquoi les gardes côtes sont sortis sur deux bateaux différents et sont allés vers le Wakashio alors que le Premier ministre a maintenu que les conditions climatiques n’étaient pas bonnes.» Lors de la diffusion sur écran géant, il s’est aussi appesanti sur ce qui s’est passé les 15 et 16 août sur le Wakashio. «Depuis la plage de Pointe d’Esny, nous avons filmé ce qui s’est passé. Il faut une commission d’enquête indépendante sur toute cette affaire», a-t-il martelé à Port Louis, samedi.
Toutefois, Bruneau Laurette maintient qu’il n’a fait que son devoir de citoyen. «Demain (NdlR, aujourd’hui), je ferai une déposition à la suite d’un montage vidéo contre ma personne, où l’on me fait passer pour un raciste.En tout cas, ena boukou zafer ki pa’nn dir nou.» Son combat commence à peine. À présent, il va poursuivre son travail social. «Nous allons faire le tremplin entre la population et les autorités. Mon combat contre l’incompétence et le dysfonctionnement institutionnel ne fait que commencer. Nous allons monter des comités dans les villes et les villages pour aider tous les citoyens qui sentent que leurs droits sont bafoués.» Il envisage également de créer une association pour aider ceux à la recherche d’un emploi.
Et entrer en politique, y a-t-il songé ? «Pour le moment, nous avons d’autres priorités. Et il faut que ce soit le citoyen qui en sorte gagnant.» En tout cas, il se prépare déjà pour la prochaine marche, prévue le 12 septembre, du côté de Mahébourg.
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