L’information a été révélée dans les principaux médias japonais. Celles-ci rapportent que le mois dernier, le gouvernement mauricien a sollicité le Japon pour l’octroi de 100 bateaux de pêche de type semi-industrielle. La somme réclamée par le gouvernement avoisine les Rs 1,4 milliard et comprend la formation de quelque 475 pêcheurs et 60 skippers. Une lettre du secrétaire aux Finances, Dev Manraj, datant du 21 août, a même été envoyée à l’ambassadeur du Japon. Ce que confirme le secrétaire de cabinet japonais, Yoshihide Suga, au niveau local.

Sauf que cette requête officielle, qui intervient un mois après l’échouement du MV Wakashio à Pointe-d’Esny, fait sourciller sur la Toile, notamment au Japon. La raison ? D’abord parce que la lettre en question ne mentionne aucunement le déversement d’hydrocarbures. Ensuite, la somme demandée ne sera même pas utilisée pour nettoyer ou restaurer la côte sud-est souillée.

Sollicitée, l’ambassade du Japon à Maurice confirme que «de nombreuses requêtes» sont actuellement reçues et que le Japon fait le «maximum» pour les honorer. La rénovation du centre de recherches d’Albion, qui coûterait environ de Rs 134 millions, figure aussi à l’agenda.

Autre point qui intrigue : la somme réclamée par l’exécutif de Maurice avoisine le montant que doit débourser la Mauritius Ports Authority (MPA) pour son projet de port de pêche à Fort-William. Comme par hasard, ce projet comprend aussi la construction d’un brise-lames pour permettre l’amarrage d’une centaine de bateaux.

L’express a tenté d’obtenir la version de Ramalingum Maistry, chairman de la MPA, hier, mais il est resté injoignable. Motus et bouche cousue du côté du bureau du Premier ministre également. Par contre, une source proche du dossier soutient que ce que réclame le gouvernement mauricien auprès des autorités japonaises exclut les indemnités que devront décaisser les assureurs du MV Wakashio et concerne plus une aide «à long terme».