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Dharmanand Mohun: «star» du web malgré lui
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Dharmanand Mohun: «star» du web malgré lui
Dharmanand Mohun, 53 ans, a participé à la marche organisée par Bruneau Laurette le samedi 29 août. Trois jours plus tard, il a fait une déposition contre ce dernier… Cet habitant de la route Royale, Plaine-des-Roches, a fait une déposition à titre de précaution (precautionary measure) au Central Criminal Investigation Department en compagnie de son avocat, Ravi Rutnah, dans l’après-midi du mardi 1er septembre. Et depuis, les commentaires, les mèmes, les blagues de toutes sortes fleurissent sur Facebook. L’homme est devenu une «star» des réseaux sociaux malgré lui.
Dans sa déposition, Dharmanand Mohun il soutient qu’il a pris part à la marche du 29 août avec comme doléance le naufrage du Wakashio. Il raconte qu’aux alentours de 13 heures, à côté du Square Cathedral, il a vu Bruneau Laurette vêtu d’un T-shirt noir sur lequel était imprimée une mappe de Maurice avec les couleurs du drapeau national et un poing levé au milieu. Selon sa déposition, il interprète cette image comme une provocation envers le peuple de Maurice, ce qui peut conduire à une haine communale. Pour lui, c’est aussi un signe de manque de respect envers le drapeau national.
Après qu’il a fait état de sa déposition à un journal en ligne, de nombreux Mauriciens s’interrogent sur les motivations de cet homme. Ils se demandent comment quelqu’un qui a participé à une marche de son propre gré pouvait retourner sa veste. Interrogé, Dharmanand Mohun, après avoir su que nous représentons l’express, nous a dit qu’il devait avoir le consentement de son avocat et a raccroché. De son côté, Ravi Rutnah confirme que ses services ont été retenus par son client. «Pour des détails, vous devez lui demander. Quant à moi, il y a une clause de confidentialité entre mon client et moi et je ne pourrais rien vous dire. Laissez maintenant la police faire son travail.»
Nous avons pu interroger des habitants de Plaine-des-Roches qui le connaissent. Ils s’interrogent sur les vraies motivations de leur voisin. Ils le décrivent comme quelqu’un qui passe son temps à rencontrer des amis du matin au soir, surtout que sa maison se situe sur la route Royale. L’un d’entre eux nous a déclaré qu’il avait un boulot au Central Electricity Board (CEB), mais qu’il a perdu son emploi. Il ajoute qu’il sait que l’ancien ministre Anil Bachoo, qui habite non loin de chez lui, avait à cœur son intérêt et avait plaidé en sa faveur auprès de la direction du CEB, mais «je ne sais pas trop ce qui est arrivé».
Sollicité, Anil Bachoo affirme qu’il connaît l’homme et confie qu’il lui est déjà venu en aide, mais ajoute qu’il ne sait pas trop ce qui s’est passé après.
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