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Affaire Saint-Louis: Bertrand Lagesse arrêté et des données informatiques effacées
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Affaire Saint-Louis: Bertrand Lagesse arrêté et des données informatiques effacées
Le consultant de la firme danoise chargée du redéveloppement de la centrale du CEB a été arrêté, hier. Toutefois, les téléphones et ordinateurs saisis chez les protagonistes de cette affaire de corruption n’ont pas été d’une grande aide, les données ayant disparu.
Après l’arrestation de Bertrand Lagesse, l’ingénieur impliqué dans l’affaire Saint-Louis, les enquêteurs de la commission anti-corruption pourraient convoquer, voire arrêter, d’autres protagonistes. Cependant, au sein de l’Independent Commission against Corruption (ICAC), c’est motus et bouche cousue. À ce stade, les enquêteurs veulent être prudents pour ne pas compliquer l’investigation.
Il nous revient toutefois que les téléphones et ordinateurs portables saisis chez les protagonistes du Saint-Louis Gate n’ont pas été d’une grande aide. Par exemple, les téléphones ont été réinitialisés, toutes les données ont été effacées. Les comptes e-mail ont été désactivés ou des courriels complètement effacés.
Selon l’acte d’accusation, Bertrand Lagesse, 64 ans, aurait agi en violation des articles 3 (1) (b), 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act. Les faits remonteraient à entre avril et mai 2016. Le consultant de Burmeister & Wain Scandinavian Contractor (BWSC), principal «contractor» du CEB dans le redéveloppement de la centrale électrique de Saint-Louis, serait en possession d’une propriété valant 212 948 euros (environ Rs 10 millions). Propriété qui émanerait d’un acte de corruption. Il serait également en possession d’une somme de Rs 8 172 492 en banque. Argent qui proviendrait du même acte de corruption, selon l’ICAC. Bertrand Lagesse, ayant retenu les services de Me Joy Beeharry, a payé une caution de Rs 300 000 et a signé une reconnaissance de dette de Rs 2 millions.
Après que ce scandale a éclaté, le 8 juin, des allégations avaient été portées à l’encontre de l’ingénieur, qui aurait agi comme intermédiaire entre les autorités mauriciennes et la firme danoise BWSC dans cette affaire de pots-de-vin présumés. Outre Bertrand Lagesse, les enquêteurs de l’ICAC ont déjà interrogé Shamshir Mukoon, l’ancien directeur du CEB, et Alain Hao Thyn Voon, un des directeurs de PAD CO, l’entreprise mauricienne ayant travaillé avec BWSC sur ce chantier du CEB. Ils avaient également perquisitionné chez ces derniers.
Le Premier ministre adjoint et ministre de l’Énergie, Ivan Collendevalloo, a été révoqué dans le sillage de cette affaire.
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