Publicité
Post-Wakashio: le «Oil Spill Eater II» pas approuvé à Maurice
Par
Partager cet article
Post-Wakashio: le «Oil Spill Eater II» pas approuvé à Maurice
Pour combattre la marée noire dans le Sud-Est après le naufrage du vraquier japonais, une solution proposée au gouvernement a été rejetée. Alors qu’elle aurait pu servir en cas de fuite de fioul près du Sir Gaëtan…
C’est un non qu’une firme privée a obtenu du gouvernement mauricien. Celle ci représente une firme basée aux États-Unis, spécialiste du nettoyage de lagons après des déversements de fioul. Le projet proposé : l’Oil Spill Eater II (OSE II). Celui-ci est, en version simplifiée, une enzyme qui aide à détoxifier l’huile et à éliminer l’huile lourde (HFO) et autres dérivés. Ce produit ne contient ni substances chimiques, comme utilisés dans des dispersants, ni de bactéries. Le résultat final est du dioxyde de carbone et de l’eau. Dès qu’il est appliqué sur un site de déversement d’huile, les molécules de cette huile se désintègrent dans un court laps de temps. Le processus aide rapidement à réduire considérablement la toxicité de l’huile qui devient une source de nourriture pour les bactéries indigènes. OSE II serait, selon des spécialistes dans le domaine, la meilleure solution après un déversement de fioul, une alternative appelée bio remédiation. Si le produit a été présenté par une firme privée à l’État, le fabricant, lui, est basé aux États-Unis. OSE II est le seul produit utilisé par l’armée américaine et est le seul type de produit de bio remédiation sur la liste du plan d’urgence national des États-Unis.
L’OSE II, en sus de diminuer la toxicité de l’huile dans le lagon, aurait aidé à éliminer l’odeur désagréable et à ce que l’huile n’adhère plus aux mangroves et autres plantes des alentours. Le produit a été testé et approuvé dans plusieurs pays, tels que le Royaume-Uni, l’Australie ou encore le Canada. C’est le seul produit qui compte plus de 40 rapports de confirmation de non-toxicité de la part des laboratoires indépendants.
Dans un premier temps, la compagnie privée a présenté le produit au gouvernement, aux représentants de l’International Tanker Owners Pollution Federation Limited (ITOF) et de PolyEco. Mais elle a été informée que plusieurs experts sont contre son utilisation. L’assurance ne couvrirait pas non plus son coût. Les conseillers ont cependant indiqué que le gouvernement (le ministère de l’Environnement, entre autres) pourrait décider de tester le produit ultérieurement. Des détails du produit ont été fournis au ministère de l’Environnement, à la Tourism Authority, à la MTPA, à la National Parks Conservation Society et à un représentant de l’Université de Maurice sans retour concret.
Par rapport à une estimation du coût d’un tel projet, - de l’achat et de son application - il est difficile de se prononcer pour le moment, indiquent les principaux concernés, car les informations manquent. «Nous devons d’abord évaluer la superficie contaminée et le volume estimé de pétrole sur les lieux. D’après les informations recueillies, nous sommes convaincus que l’impact sur la faune aurait été minime si le produit avait été utilisé. Dès qu’il est dispersé, la toxicité de l’huile est éliminée et les propriétés d’adhérence sont fortement réduites. Les travaux de nettoyage auraient pris fin dans quelques semaines alors que les équipes de nettoyage demandent des mois. Le coût du produit et celui de son application devaient être pris en considération.»
La motion pour la remise en liberté du capitaine du vraquier entendue lundi prochain
<p>L’enquête sur le naufrage du <em>«Wakashio» </em>au large de Pointe-d’Esny est à un stade assez avancé, selon une source proche du dossier. Le capitaine du vraquier, Sunil Kumar Nandeshwar, 58 ans, continue à répondre aux questions des enquêteurs. Jusqu’à présent, il a été interrogé sur sa façon de naviguer et sur les protocoles qu’il se doit de respecter lorsqu’il s’approche d’une île. Sunil Kumar Nandeshwar, a réclamé, le mardi 8 septembre 2020, la liberté sous caution. Il a présenté une demande par le biais de ses hommes de loi, Mes Kushal Lobine et Ilshad Munsoor devant la cour correctionnelle de Port-Louis. Motion qui sera entendue le lundi 21 septembre. Il fait face à une charge provisoire <em>de «unlawful interference with the operation of a property of a ship likely to endanger its safe navigation» </em>en vertu des articles 5(1) (b) (2) et (9) de la <em>«Piracy and Maritime Violence Act».</em></p>
Ce qui se fait dans le lagon entre-temps...
<p>Polyeco et Floch Dépollution, recrutées par le<em> «Japan P&I Club»</em>, sont à pied d’œuvre dans le Sud-Est. Pointe-d’Esny, Mahébourg, Rivière-des-Créoles, Bois-des-Amourettes, Bambous-Virieux, sévèrement touchés par la marée noire, nécessitent un nettoyage approfondi. Au début de septembre, l’étendue de la superficie à nettoyer par les spécialistes avait été discutée après une visite des lieux. Entre-temps, plusieurs pêcheurs de la région sont aussi appelés à mettre la main à la pâte.</p>
Publicité
Les plus récents