Sulaiman Hansrod, ancien président de la Wastewater Management Authority, est sous les feux des projecteurs depuis hier par rapport à une enquête initiée par l’Independent Commission against Corruption (ICAC) il y a trois ans. Arrêté hier sous la Prevention of Corruption Act, il a été inculpé sous une accusation provisoire d’Using office for gratification. Il a comparu vendredi devant le tribunal de Port-Louis pour sa remise en liberté sous caution. Il a payé une caution de
Rs 150 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 1 million.

L’enquête a été initiée par l’ICAC à la suite d’une dénonciation faite en 2017 par des membres du Bid Evaluation Committee. L’affaire concerne un projet de tout-à-l’égout à la Résidence EDC de Rivière-du-Rempart. Un appel d’offres avait été lancé pour des services de consultant à la fin de 2016. Quatre offres auraient été reçues.

Que ce soit d’un point de vue financier ou d’un point de vue technique, c’est la firme Gibbs qui aurait dû avoir obtenu le contrat. Elle aurait fait l’offre valable la plus basse. Selon les éléments versés au dossier, tout laisse croire que ce proche collaborateur du Muvman Liberater aurait renversé la décision des membres du Bid Evaluation Committee qu’il aurait renvoyés.

Selon ces personnes, l’ancien président aurait proféré des menaces à leur encontre et aurait fait en sorte que ce soit la firme Sceneries, qui avait fait une offre de Rs 3 600 000, qui obtienne ce contrat. Sulaiman Hansrod aurait induit le conseil d’administration en erreur en évoquant une offre de Rs 3 millions de la firme Sceneries, écartant ainsi Gibbs du jeu.

Selon certaines sources, Sulaiman Hansrod est un ancien employé de Gibbs, firme qu’il a quittée car les choses auraient mal tourné pour lui.