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Des délais étendus aux firmes listées pour soumettre les comptes audités à la SEM
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Des délais étendus aux firmes listées pour soumettre les comptes audités à la SEM
Ouf de soulagement pour des sociétés listées. Les autorités boursières ont accédé à leur requête de repousser jusqu’au 30 novembre le délai pour soumettre les comptes audités à la SEM.
L’effet du Covid-19 influence directement le calendrier des sociétés listées qui doivent soumettre des comptes audités à la Stock Exchange of Mauritius (SEM). Pour cause : elles sont une poignée à réclamer une extension du délai qui devrait légalement expirer le 30 septembre pour leurs comptes clos au 30 juin 2020. Des délais autorisés par les autorités boursières et qui dans certains cas sont repoussés jusqu’au 30 novembre.
C’est le cas de certaines grosses pointures du paysage économique. À l’instar du groupe hôtelier New Mauritius Hotels (NMH), qui a demandé que cette échéance soit repoussée au 30 novembre, soit une période de deux mois. Idem pour le groupe Attitude Property Ltd, société d’investissement propriétaire de trois hôtels, à savoir Recif Attitude, Tropical Attitude et The Ravenala Attitude (ex-Plantation Hotel), qui a déjà fait une demande dans le même sens.
Semaris Ltd, ENL Ltd King Fisher Ltd, National Investment Trust ou encore Paradise Hospitality Group Ltd, filiale de Grit Real Estate Income Group, sont les autres sociétés qui ont eu le feu vert de la SEM pour publier leurs comptes audités après le 30 septembre 2020. D’autres vont évidemment suivre dans les jours à venir.
Plusieurs raisons sont avancées par la direction de ces sociétés pour justifier ce report. À analyser les communiqués publiés sur le site de la SEM, elles sont principalement liées aux conséquences du Covid-19. John Chung, Managing Partner chez KPMG, explique que les trois mois du confinement du pays, du 19 mars au 4 mai, ont bousculé le calendrier de travail des auditeurs.
«Pour qu’une société puisse clôturer son compte le 30 juin 2020 et soumettre le bilan audité au plus tard le 30 septembre, il faut que les auditeurs se mettent au travail déjà en avril, mai et juin. Or, ce sont des périodes qui ont coïncidé en grande partie avec le lockdown du pays, impactant sur l’exercice d’audit de ces sociétés. Ce qui a du coup occasionné ce retard», soutient John Chung.
Autre raison avancée : l’audit des comptes de groupes hôteliers. À cet effet, le Managing Partner chez KPMG souligne qu’il n’est pas un secret pour personnes que les établissements hôteliers font face à un grave problème de solvabilité en raison de la fermeture des frontières depuis le début du confinement. «Ces sociétés n’ont aucune visibilité sur l’avenir et sont incapables de prendre des réservations en l’absence du timing pour la réouverture des frontières. Nous comprenons la démarche de groupes comme NMH réclamant une extension auprès de la SEM pour soumettre leurs résultats audités.»
La situation se corse davantage car nombreux sont les groupes hôteliers avec des filiales opérant à l’étranger. Or, certains pays, d’où opèrent ces filiales, sont toujours en confinement, rendant souvent difficile l’échange d’informations pour que les auditeurs puissent compléter leurs audits. D’ores et déjà, la Financial Services Commission a déjà accédé aux demandes de sociétés listées en s’appuyant sur le fait que celles-ci vivent une situation inédite depuis leur existence avec la pandémie.
Selon d’autres spécialistes, les bilans financiers qui seront finalement soumis à la fin de septembre ou au plus tard le 30 novembre subiront de plein fouet les effets économiques de la crise. Notamment les trois mois auxquels certaines entreprises ont été contraintes de stopper momentanément leurs activités économiques et commerciales.
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